La fabrique de haine entre les peuples, démarrée avec la publication de caricatures racistes contre les musulmans et les Arabes, a connu un nouveau développement mercredi.
Le patron du quotidien danois Jyllens-Posten, premier à publier des dessins présentant le prophète Mahomet en chef de bande terroriste fournissant des femmes vierges à ses tueurs, a en effet publiquement déclaré qu’il s’apprêtait maintenant à publier des caricatures se moquant des millions de Juifs victimes du génocide nazi pendant la seconde guerre mondiale.
Disposant décidemment d’une bien large liberté d’expression, Flemming Rose, le directeur du Jyllens-Posten, a déclaré sur la grande chaîne de télévision américaine CNN qu’il était en contact avec le journal iranien Hamshari, un torchon publié à Téhéran, et qui avait lancé la veille un « concours » auprès de ses lecteurs, pour la réalisation de dessins « humoristiques » sur le génocide hitlérien.
Cette initiative se voulant une « riposte » aux dessins anti-musulmans, publiés dans l’intervalle par une série de torchons, dont plusieurs en France, comme France-Soir et Charlie-Hebdo, aux applaudissements des éléments les plus provocateurs de la classe politique française, Nicolas Racaille-Sarkozy et le forcené pro-israélien Claude Goasguen par exemple. Tous ces hypocrites ont justifié la publication au nom « du droit de critique des religions », et surtout de la « liberté d’expression ».
On verra bien maintenant s’ils suivent leur ami danois Flemming Rose.
Au cours de l’émission American Morning de CNN, Flemming a déclaré : « Mon journal essaie d’établir le contact avec le quotidien iranien, et nous envisageons de publier les caricatures le même jour qu’eux ».
Quant à la première publication, celle des dessins suant de haine pour les Arabes, Flemming ne la regrette pas, et il s’en justifie de la manière suivante, qui est tout un symbole : « Non, je ne regrette pas ce que j’ai fait. Je pense que cette question, c’est comme demander à une femme violée si elle ne regrette pas d’être allée en mini-jupe dans une boîte de nuit un samedi soir. Dans notre culture, si vous portez une mini-jupe, cela ne veut pas forcément dire que vous êtes prête à coucher avec n’importe qui. C’est pareil avec les caricatures : vous vous moquez d’une religion, de ses représentants, mais cela n’implique pas que vous cherchez à humilier, dénigrer ou stigmatiser une religion ».
Pour ce monsieur, et la myriade de médias et commentateurs qui ont pris fait et cause pour lui (journaux comme le Monde, commentateurs bien payés et bien calés dans leurs fauteuils, hommes politiques), « c’est cela le journalisme ». Et tant pis pour les dizaines de manifestants musulmans tombés sous les balles de leurs propres gouvernements, du Soudan à l’Afghanistan grâce à leurs provocations ; tant pis aussi pour les journalistes honnêtes, ceux qui essaient de travailler sur le terrain, en Irak ou ailleurs, pour raconter les événements autrement qu’avec les communiqués gouvernementaux, et dont les conditions d’exercice sont invariablement rendues plus difficiles. Mais c’est bien cela que recherchent nos voyous, n’est ce pas ?
Par : CAPJPO-Europalestine