Nous portons à votre connaissance l’appel que nous venons de recevoir de la part de notre ami AbdelFattah Abu Srour, directeur du Centre Culturel Al-Rowwad, qui s’occupe des enfants du camp de réfugiés d’Aïda, près de Béthléem.
Chers amis,
Voici quelques photos montrant les préparations pour la construction illégale d’une nouvelle synagogue à l’est du camp Aida, sur les terres de Bethléem.
La construction est localisée au Sud-Est du cimetière musulman, au Nord de la mosquée de Bilal Ibn Rabah (convertie en synagogue après l’occupation de 1967 et renommée le Tombeau de Rachel), et à l’Est du camp Aida. Vous voyez aussi sur les photos, le mur illégal de séparation dominant le nord du camp Aida, environ 20 mètres des maisons du camp et de l’école des filles, et sur la colline qui domine le camp côté Nord et Nord-Ouest la colonie illégale de Gilo, construite dans les années 1970, sur les terres de Beit Jala…
Vous voyez aussi la tour militaire (pour snipers et comme point d’observation militaire) sur la mosquée de Bilal Ibn Rabah (Tombeau de Rachel).
La mosquée de Bilal Ibn Rabah, qui est à l’entrée du cimetière musulman au nord de Bethléem a été convertie en synagogue après l’occupation de 1967, et elle est devenue le tombeau de Rachel. Au début il y avait deux soldats à l’entrée, et les touristes et les religieux juifs venaient visiter et prier… Petit à petit, une forteresse commençait à se construire autour, et la rue de Alquds-Alkhalil (Jérusalem-Hébron) a été fermée, et la place côté-est a été transformée en camp militaire, et les entrées sud et nord du cimetière musulman ont été bloquées et il n’y avait plus qu’une entrée permise côté-ouest via le camp Aida. Le check point entre Alquds et Bethléem est transféré vers le sud est, et a été transformé en passage contrôlé via des portes électriques sous surveillance des caméras… La région entre le cimetière musulman, et l’ancien check point, se transforme petit à petit en une nouvelle colonie illégale… Pour eux, c’est la grande Jérusalem, mais la terre appartenait à la municipalité de Bethléem.
Le mur autour du camp Aida était fini au mois de septembre dernier, mais malgré cela les entrées des soldats de l’armée de l’occupation Israélienne continuent leur ravages. Hier, ils sont entrés et ont inondé le camp avec des bombes de gaz lacrymogène, et des balles réelles et en caoutchouc-métalisées.
La semaine dernière, leurs bulldozers ont commencé à travailler au sud de la mosquée de Bilal Ibn Rabah, au sud de leur tour de surveillance sur la mosquée, à l’est du camp Aida, entre le cimetière et l’hôtel Intercontinental pour construire une grande synagogue.
Cette terre est palestinienne. Même si les occupants étendent les frontières de Alquds à leur gré, comme cela leur convient, même s’ils ont acheté le terrain de leurs propriétaires Palestiniens, ils doivent demander la permission de la municipalité de Bethléem… Mais en tout cas, ils ne font qu’à leur tête, et établir la politique du fait accompli…
Leur recherche de la paix s’exprime ainsi… leur application des résolutions des nations unies, s’exprime par le viol de chacune de ces résolutions, et chaque loi internationalement reconnue.
Ils ont construit le mur de la honte, le mur illégal au fond des terres palestiniennes pour avoir la paix à ce qu’ils disaient… mais alors pourquoi ils ne nous laissent pas respirer? Pourquoi ils continuent à nous pousser au-delà des limites qu’aucun être humain peut supporter… Pourquoi tout cela se passe devant le silence des morts qui se proclament défenseurs de droit et de la loi, et ils demandent aux Palestiniens de se plier à leur demande, et ferment les yeux et les oreilles et les gueules devant les crimes barbares d’une occupation sauvage, qui dessine sur leur pièces de monnaie le grand Israël de la méditerranée et le Nil jusqu’au Golfe…
A qui je peux envoyer mes cris
A qui je peux demander de l’aide
Qui parmi tous ces hypocrites
Qui viennent nous donner des leçons
Peut avoir le courage de dire la vérité
De défendre la vérité, et de se battre pour que la vérité soit connue de tous
Qui parmi ces ombres qui passent chez nous
Qui parmi ces grandes figures qui s’expriment sur les écrans des télés
Peut avoir le courage de dire la vérité
De défendre la vérité, et de se battre pour que la vérité soit connue de tous
Amitiés
Abdelfattah
AbdelFattah Abu-Srour, PhD
Director of Al-Rowwad Cultural and Theatre Training Center