La manifestation de protestation contre la venue à Aix-en-Provence de ce grand représentant de « l’intelligence française » (dixit son ami Sarkozy) qu’est Alain Finkielkraut a connu un vif succès, samedi, à la Cité du Livre de la ville.
A l’appel de plusieurs associations aixoises et régionales, nous nous sommes retrouvés à plus de cent, dans une ambiance chaleureuse et colorée, pour réserver à Finkielkraut l’accueil qu’il méritait.
Le personnage, plus tristement célèbre désormais pour ses tirades sur les bienfaits de la colonisation des « sauvages » que pour sa « philosophie », entendait une nouvelle fois vendre ses salades, sur ce qu’il appelle « l’antisémitisme » en l’occurrence, puisque l’individu a officiellement déclaré la guerre à l’anti-racisme.
Le discrédit de Finkielkraut est cependant largement connu aujourd’hui en France, et le directeur de la Cité du Livre, Gilles Eboli, avait fait savoir en début de semaine aux organisateurs qu’il n’était pas d’accord pour la tenue d’une telle conférence dans des locaux a priori dédiés à la promotion de la culture.
C’était sans compter sans les pressions exercées par le CRIF et la députée-maire UMP de la ville, Maryse Joissains, aux petits soins du lobby israélien, quoi que puissent en penser ses administrés et électeurs, ou plutôt futurs ex-électeurs. Car la politicienne va perdre des plumes avec cette affaire, et ce sera bien fait pour elle. La presse locale (le journal La Provence), en rendant compte du scandale grâce à trois articles successifs au cours de la même semaine, a assuré à l’affaire la publicité qu’elle méritait.( voir article ci-dessous )
Toujours est-il que sur ordre du couple CRIF-Joissains, un imposant dispositif policier (police municipale, police nationale) avait été déployé aux abords et sur le site même de la Cité du Livre, le Finkielkraut étant introduit en catimini dans l’enceinte par une porte dérobée, pour accueillir des invités triés sur le volet, dûment munis d’un carton d’invitation.
Nous étions pour notre part présents sur les lieux dès 14 heures, avec une floraison de pancartes et affichettes, et des slogans rappelant aux usagers de la Bibliothèque, ainsi qu’aux sympathisants du CRIF, ce qu’était le personnage et sa dangerosité : « Le racisme, çà commence avec des mots, et çà finit, chez les fachos », « Cité du Livre, pas du racisme », ou encore « Finkielkraut, on n’en veut pas, les racistes hors la loi ! ».
Plusieurs dizaines d’usagers de la bibliothèque, prenant connaissance de l’événement à notre contact, ont choisi de rester sur les lieux, et de crier avec nous en direction de la salle où Finkielkraut et ses amis devaient officier, dans un brouhaha croissant.
« C’est incroyable, il faut montrer patte blanche pour entrer, alors qu’on nous dit que la salle est aux trois-quarts vide. C’est du jamais vu à la Méjanes (le nom de la Bibliothèque d’Aix, NDLR). En somme, ce monsieur n’est fort qu’à la télévision ou à la radio, quand il monologue sans contradicteurs », déclarait l’un des usagers de la bibliothèque.
Après des prises de parole par des représentants d’Aix-Solidarité, de CAPJPO-EuroPalestine, de Palestine 13 et de l’Union Juive Française pour la Paix, l’ordre de dispersion fut donné vers 15h30. « Vous lui avez bien pourri son truc, au Finkielkraut », résumait un participant à la manifestation.
Publié par CAPJPO-EuroPalestine
Un des articles du journal La provence