Les gouvernements doivent suivre l’exemle de la Syrie qui accueille les réfugiés et demandeurs d’asile palstiniens, indique Human Rights Watch qui souligne que le gouvernement syrien a accepté cette semaine 244 refugiés Palestiniens qui avaient été refoulés à la frontière avec la Jordanie, ainsi qu’un autre groupe d’environ 40 réfugiés qui avaient fui vers la Syrie directement depuis Bagdad.
“La Syrie a pris sur elle de protéger un groupe particulièrement vulnérable de réfugiés,” affirme Bill Frelick, le directeur de la politique des réfugiés pour Human Rights Watch, qui a rendu visite aux réfugiés dans leur camp de fortune du coté irakien de la frontière jordanienne, le 30 avril. Il ajoute : “Certains d’entre eux ont vu leurs proches ou leurs amis se faire brutaliser ou assassiner en Irak .”
Le haut commissariat des nations-unies aux refugiés (UHHCR), entre autres, a pris des mesures pour assurer la securité d’environ 34 000 refugiés palestiniens vivant à Bagdad. L’Ayatollah Sayyid al-Sistani a émis le 30 avril une fatwa interdisant de les attaquer. Ceci faisant suite à une vague de violence anti-palestienne au lendemain du bombardement d’un lieu saint chiite, la mosquée d’al-`Askariyya , à Samarra, le 22 février. Malgré ces efforts, les Palestiniens en danger en Irak n’ont ni les moyens sûrs de quitter le pays, ni un pays désireux de les accueillir si leur évacuation devait s’avérer nécessaire, selon Human Rights Watch.
“Ces Palestiniens sont deux fois refugiés. Israel leur refuse le droit au retour dans leur pays d’origine, et l’Irak est devenu un pays où ils sont la cible de violences,” selon Sarah Leah Whitson, directeur du departement Moyen-Orient et Afrique pour Human Rights Watch.
La plupart des Palestiniens d’Irak sont devenus des réfugiés pendant la guerre israelo-arabe de 1948 lorsqu’ils ont fui les combats à Gaza et dans des zones situées aujourd’hui en Israel. Leurs enfants sont nés et ont grandi en Irak.
La Syrie ne doit pas porter seule le fardeau de l’asile politique, selon Human Rights Watch. La communauté internationale doit aider la Syrie financièrement et, lorsque c’est nécessaire, fournir le relogement des réfugiés qui ne peuvent rester dans la région.
La Syrie heberge déjà 425.000 refugiés Palestiniens et au moins autant d’Irakiens ayant fui les sanctions, la guerre, ou les persecutions, la majorité écrasante desquels ne sont pas officiellement reconnus comme réfugiés.
Communiqué de Human Rights Watch
New York le 13 mai 2006
Traduit par CAPJPO-EuroPalestine