Quatorze Pastiniens assassinés en 24 h, dont une famille entière (les 2 parents et leurs 5 enfants tués par un bombardement naval israélien alors qu’is étaient allés passer une journée à la plage dans la Bande de Gaza, ce vendredi ), et 36 autres blessés, parmi lesquels 13 enfants. Pendant que le monde se préoccupe du foot, le gouvernement israélien s’adonne à un autre sport : tuer un maximum de civils pour amener les Palestiniens à s’aligner sur la violence israélienne, et rendre caduque toute « menace de négociation ».
Car, tout le monde l’aura compris, l’idée même d’un référendum tel que celui proposé par Mahmoud Abbas à partir des points définis par des prisonniers du Fatah
et du Hamas sont de nature à inquiéter les dirigeants israéliens. Le premier ministre israélien s’est empressé de faire savoir que « le référendum n’a aucun sens ».
L’idée même d’un retour aux frontières de 1967, est inconcevable, sans même parler de restituer Jérusalem Est, ou encore de reconnaître le droit de retour aux
réfugiés palestiniens. Il ne faudrait tout de même pas que le droit international soit remis à l’ordre du jour !
La « colombe » Peretz, ministre de la défense « de gauche », fait donc donner l’artillerie lourde. Sept bombardements vendredi en direction de la plage sur la côte de Beit
Lahya, remplie de familles venues profiter de la mer. Joli score : 7 membres de la même famille d’un coup, le 6ème enfant (les 5 autres avaient 1 an, 2 ans, 4 ans,
15 ans et 17 ans) en a réchappé; on pouvait le voir sangloter à côté des corps inanimés de sa famille. Des images télévisées montraient un soldat à bord d’un navire
israélien, scrutant la plage avec ses jumelles, ne laissant aucun doute sur le caractère prémédité du crime.
D’autres assassinats « ciblés » du même genre ont eu lieu ce vendredi. Des missiles aériens ont été lancés sur Beit Hanoun dans le Nord de la Bande de Gaza, tuant trois membres d’une famille, tandis que les bombardements soniques, terriblement assourdissants et effrayants, notamment pour les enfants, reprenaient au-dessus de la bande de Gaza. Ce qui n’empêche pas le Monde daté du 10 juin de titrer à la une « Le Hamas rompt la trève et revendique des tirs sur Israël ». C’est sûr que l’on ne peut pas parler de rupture de trêve de la part d’Israël, puisqu’il n’en n’a pas respecté une seule depuis des années.
Où sont les protestations de nos politiques de tous bords ? Espèrent-ils vraiment que nous allons donner nos voix aux complices de ces crimes ? Seul le parti communiste a publié un communiqué pour dénoncer ces crimes (voir ci-dessous).
Et les grandes organisations des droits de l’homme ? Quel silence ! On peut affamer les Palestiniens, tuer femmes et enfants sur les plages, en quoi cela les concerne-t-elles ?
CAPJPO-EuroPalestine
Déclaration du Parti communiste français concernant le bombardement de la marine israélienne à Gaza
En bombardant une plage de Gaza fréquentée par des familles, la marine israélienne ne pouvait pas ignorer qu’elle allait faire des victimes civiles, et c’est d’un véritable massacre dont elle s’est rendue coupable : au moins 10 Palestiniens dont un couple et leurs trois enfants ont été tués et trente personnes blessées.
Le Parti communiste français condamne ces exactions monstrueuses et criminelles.
Celles-ci ne peuvent qu’exacerber les tensions et la violence au moment où le Président Abbas lance une initiative susceptible de relancer un processus politique.
Les autorités françaises et européennes doivent intervenir avec la plus grande fermeté afin d’exiger du gouvernement israélien l’arrêt immédiat des bombardements, le retrait de sa marine des eaux territoriales palestiniennes et l’application immédiate des dispositions sécuritaires et politiques de la Feuille de route pour que s’engage le retrait des territoires occupés.
La France se doit de demander la réunion d’urgence du Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU), pour envisager quelles autres mesures doivent être prises dans cet esprit.
Communiqué du PCF du 9 juin 2006