Le cinéaste et militant anti-colonialiste Eyal Sivan et son avocat Antoine Comte ont annoncé mardi qu’ils faisaient appel du jugement, prononcé le même jour, les déboutant d’une action en diffamation contre Alain Finkielkraut.
Le 30 novembre 2003, A.Finkielkraut avait consacré, sur la radio RCJ (Radio Communauté Juive), une longue émission au film « Route 181, Fragments d’un voyage en Palestine-Israël » et déclaré que son réalisateur israélien Eyal Sivan était « l’un des acteurs de (…) l’antisémitisme juif qui sévit aujourd’hui ». Evoquant « la haine de Eyal Sivan à l’égard des juifs », il ajoutait que, pour Sivan, « il s’agit de les tuer, de les liquider, et de les faire disparaître » et suggérait enfin aux auditeurs de créer autour de Sivan « une espèce de barrière de sécurité ».
Pour autant, les juges de la XVIIème chambre correctionnelle du tribunal de Paris ont estimé qu’il n’y avait, dans les propos de Finkielkraut, aucune « imputation de fait précis » à l’encontre d’Eyal Sivan !
Par CAPJPO-EuroPalestine
Voici maintenant le communiqué de presse d’Eyal Sivan- 27.06.06
A la suite du procès pour diffamation intenté par le cinéaste israélien Eyal Sivan contre le présentateur radiophonique islamophobe Alain Finkielkraut, la XVIIe chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris a estimé que Alain Finkielkraut « livre une opinion – incontestablement péjorative compte tenu de la réprobation unanime qui s’attache à l’antisémitisme (…) – fondée sur la libre analyse d’une ouvre soumise au regard du public. (…) Une telle démarche intellectuelle – si elle peut sembler parfaitement injuste (…) notamment en ce qu’elle se fonde sur une assimilation discutable entre anti-sionisme et antisémitisme et qu’elle semble ne tenir aucun compte du ressort estimable qui consiste à avoir à l’égard des siens une exigence bien plus grande (…) – est donc exclusive de l’imputation d’un fait précis. »
Le tribunal n’a pas jugé que les propos tenus par A. Finkielkraut étaient diffamatoires au sens de la loi et a donc débouté Eyal Sivan dans l’action intentée contre Alain Finkielkraut pour diffamation.
Eyal Sivan et son conseil, Me Antoine Comte, font appel de cette décision.
Le 30 novembre 2003, A.Finkielkraut avait consacré, sur la radio RCJ (Radio Communauté Juive), une longue émission au film « Route 181, Fragments d’un voyage en Palestine-Israël » et déclaré que son réalisateur israélien Eyal Sivan était « l’un des acteurs de (…) l’antisémitisme juif qui sévit aujourd’hui ». Evoquant « la haine de Eyal Sivan à l’égard des juifs », il ajoutait que, pour Sivan, « il s’agit de les tuer, de les liquider, et de les faire disparaître » et suggérait enfin aux auditeurs de créer autour de Sivan « une espèce de barrière de sécurité ».
A la lumière de la décision du tribunal, on peut déclarer publiquement, sans que cela relève de la diffamation, que M. Finkielkraut est un islamocidaire haineux qui veut tuer, liquider et faire disparaître les immigrés arabes.
Eyal Sivan