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A Rafah : « Nous avons stocké des réserves de sang »

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(texte repris de la liste de diffusion assawra) :
« Nous avons stocké des réserves de sang… »
( Dr. Moussa, de l’hôpital de Rafah )

Des hommes, des femmes, des enfants s’entassent dans des voitures ou des charrettes tirées par des chevaux. Ils fuient les chars des forces d’occupation qui ont pénétré mercredi 28 juin avant l’aube dans le sud de la bande de Gaza.


« Nous allons en lieu sûr. Nous avons vu les chars entrer et nous avons décidé de partir avant qu’autre chose n’arrive, » dit Mohammed Abou Zakr qui préfère se mettre à l’abri dans le centre de la ville de Rafah avec des femmes de sa famille et plusieurs jeunes enfants.

Avec ses vieilles sandales et son pantalon sale, cet homme âgé de la cinquantaine, raconte qu’il a laissé derrière lui sa ferme après l’entrée des troupes d’occupation dans la nuit de mardi 27 à mercredi 28 juin.

Au grondement des rotors des hélicoptères de combat, les familles, hommes femmes et enfants, s’entassent sur des charrettes tirées par des chevaux, en direction de Rafah. En 2004, lors d’un raid contre cette ville, plus de 40 Palestiniens avaient été tués.

Des femmes marchent le long des routes faiblement éclairées en tenant par la main leurs jeunes enfants. Elles refusent de parler alors qu’elles se pressent de se mettre à l’abri avec leur famille et leurs amis.
« Tout le monde part. Ils vont vers l’ouest parce qu’ils craignent l’avancée, nous fuyons l’invasion, » raconte Auda Adwan, 20 ans, sans emploi comme des dizaines d’autres jeunes qui marchent vers Rafah.

Dans le nord de la bande de Gaza, l’électricité a été coupée par un raid qui a détruit la principale centrale électrique du territoire, plongeant ces territoires dans le noir. Des ponts et une route ont en outre été coupés par l’aviation.

Le docteur Ali Mussa, qui dirige l’hôpital de Rafah, informe que ses équipes de médecins, infirmières et techniciens sont prêtes à recevoir des blessés.
« Nous avons acheminé des quantités supplémentaires de médicaments. Nous avons stocké des réserves de sang grâce aux donneurs de ces deux derniers jours, depuis que nous avons appris que l’armée israélienne se préparait à une intervention », explique ce médecin.

« Nous avons augmenté la charge de travail de nos équipes d’urgence. Nous avons annulé les opérations facultatives. Nos salles d’opération sont réservées depuis deux jours pour les urgences », ajoute le Dr. Moussa.

« Nous n’avons pas dormi depuis trois jours » raconte Abou Hamza un membre d’un groupe de la Résistance. « Nous allons dans toutes les rues où nous pensons que l’ennemi peut passer et nous préparons des embuscades et nous attendons », indique le militant palestinien.

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