La chaîne de télévision Al Jazeera rapportait jeudi à la mi-journée que les soldats de la FINUL (Force Intérimaire des Nations-Unies pour le Liban) étaient en train de chasser les habitants de la ville de Naqourra qui se sont réfugiés dans le campement des soldats de l’ONU pour fuir les bombardements israéliens.
Al Jazeera ajoute que les soldats de la FINUL utilisent des chiens pour faire fuir les réfugiés.
Il s’agit au moins du deuxième épisode de ces derniers jours, au cours duquel des civils libanais, invités à fuir leurs maisons par l’armée israélienne en prélude à un bombardement imminent, se voient interdire la protection de l’ONU. La semaine dernière, ce sont des habitants de la localité frontalière de Marhawin qui avaient été massacrés dans leur camionnette par des missiles israéliens (18 morts, dont une majorité d’enfants) après avoir trouvé porte close à un poste de la FINUL.
Il semble que les attaques répétées de l’armée israélienne contre les postes de la FINUL, dont le bombardement de la position d’Al Khiyam mardi soir qui a fait 4 morts (1 Chinois, 1 Finlandais, 1 Autrichien et 1 Canadien), constituent un message clair à l’ONU : « ne protégez pas les populations locales, sinon on vous tire aussi dessus ».
Et comme les Nations-Unies s’avèrent incapables d’assurer la moindre protection à leurs propres hommes sur le terrain (le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, présidé par la France, n’a pas été capable, mercredi soir, d’émettre la moindre réprobation, toute verbale s’entend, de l’attaque), Israël peut continuer ses crimes en toute impunité.
La FINUL compte 2.000 soldats et observateurs au Sud-Liban, dont 200 Français. Elle est d’ailleurs commandée par un officier français, le général Alain Pellegrini.
Par CAPJPO-EuroPalestine