Confrontée à l’échec patent de son aventure terroriste, la junte dirigeante israélienne a choisi, depuis jeudi, de poursuivre sa guerre d’extermination du Liban et de la Palestine.
Sur la bande de Gaza, les courageux avions et hélicoptères de l’occupant n’ont en fait jamais cessé de bombarder, et ils ont tué plus de 12 Palestiniens au cours des dernières 48 heures, dont au moins trois enfants.
Au Liban, toutes les parties en cause, à commencer par la direction du Hezbollah, se déclarent d’accord pour un cessez-le-feu immédiat et sans conditions.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l’a répété jeudi soir : qu’Israël cesse ses attaques aériennes, et le Hezbollah cessera les siennes. Puis, qu’il cesse ses incursions terrestres, et les combattants du Hezbollah n’auront plus lieu de défendre le territoire libanais contre l’envahisseur. Alors pourront s’ouvrir des négociations au moins sur la question d’un échange de prisonniers, puisque c’est la capture de deux soldats israéliens par des soldats du Hezbollah, le 12 juillet dernier, qui a servi à Israël pour déclencher la guerre.
En outre, Hassan Nasrallah a demandé publiquement à Israël de ne pas bombarder le centre de la ville de Beyrouth, et prévenu -sans que l’on sache s’il a les moyens matériels de le faire- de répliquer par le lancement de missiles sur la métropole de Tel-Aviv.
Mais le gouvernement israélien n’a que faire des morts, qu’ils soient militaires ou civils, libanais ou israéliens (la journée de jeudi a été la plus sanglante pour les civils israéliens, avec 8 tués et des dizaines de blessés, ainsi que 4 militaires tués et des dizaines blessés).
Plastronnant avec son rictus de cinglé à la une du journal Le Monde, principal porte-parole de la propagande sioniste en France, le Premier ministre israélien Ehud Olmert promet une guerre sans limites, et il joint le geste à la parole.
Vendredi, l’aviation israélienne s’est livrée à de terribles bombardements sur ce qu’il reste à détruire d’infrastructures au Liban, cassant des routes, des ponts, des centrales électriques, ainsi que des dizaines d’habitations, et s’acharnant sur les sièges d’organisations caritatives musulmanes. Des quartiers au nord de Beyrouth, majoritairement habités par des chrétiens et où « il n’y a même pas un habitant musulman, encore moins membre du Hezbollah » ont été ciblés, tout comme un bâtiment des douanes, à Qaa dans l’est du pays, où au moins 28 agriculteurs ont été tués vendredi après-midi, et des dizaines d’autres blessés.
Les tirs de réplique Hezbollahi ont également été nombreux, signe que les « infrastructures terroristes » sont encore bien vivaces, 150 roquettes au moins s’abattant sur le nord d’Israël au cours de la journée (faisant deux tués civils, des Palestiniens israéliens)
Au sol, pourtant, malgré le déploiement de moyens matériels et humains gigantesques (plusieurs dizaines de milliers de soldats), l’armée israélienne est plus à la peine : les communiqués militaires israéliens, au-delà des rodomontades quotidiennes de l’Etat-major, font état de combats dans des zones et localités jouxtant littéralement la frontière israélo-libanaise, comme Markaba (à 1.500 mètres de la frontière, où « Tsahal » a eu encore au moins 2 tués vendredi matin), ou Ayta ash Shab (900 mètres de la frontière), la « bataille de Al Tayyabah (Taibeh) », à 3 kilomètres de la frontière étant présentée comme un signe majeur de la « profonde pénétration » de l’armée au Liban-Sud (la ville de Taibeh n’étant d’ailleurs pas prise vendredi parès-midi).
Bref, le « travail » promis par Israël aux Etats-Unis, à la France et autres grandes puissances, en prélude à l’occupation militaire occidentale du Liban, n’a toujours pas été réalisé. Les criminels de guerre qui dirigent Israël peuvent se flatter d’avoir détruit un pays, mais ils n’ont pas défait son peuple.
Vive la résistance du peuple libanais !
Par CAPJPO-EuroPalestine