Champions des bombardements terroristes mais incapables de vaincre sur le terrain la résistance populaire, les dirigeants israéliens comptent désormais sur des armées occidentales, et notamment sur l’armée française, pour poursuivre leur sale guerre au sud Liban.
La résolution 1701 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, adoptée sous la houlette des Etats-Unis et de son allié français, a été obligée de consacrer, en partie, la défaite subie par l’armée israélienne qui, malgré les massacres et destructions sans nom qu’elle a perpétrés au Liban, n’a pu venir à bout du Hezbollah, une milice qui n’a peut-être que quelques milliers de combattants, mais qui a bénéficié, depuis le début de l’agression israélienne, du soutien indéfectible de tout un peuple.
Mais s’ils ont appelé à un cessez-le-feu, effectif pour ce qui concerne les attaques aériennes tant israéliennes que libanaises depuis lundi matin, les Etats-Unis et la France n’ont pas renoncé à leur soutien au bellicisme israélien, et s’apprêtent même à en prendre le relais. En attendant, Israël entend poursuivre son agression contre le Liban, dont il maintient le blocus aérien et maritime, et qu’il continue d’occuper par endroits dans le sud du pays, quand sa force militaire le lui permet en tout cas.
Car la résistance courageuse opposée par les soldats du Hezbollah a coûté cher à l’armée d’invasion, dont les généraux, racistes, se croyaient invincibles parce que l’adversaire était arabe, et qui depuis des décennies n’avaient essayé leurs chars et leurs hélicoptères dernier cri que contre des Palestiniens armés au mieux de fusils, quand ce n’est pas contre des enfants lanceurs de pierres.
Les pertes en hommes et en matériels ont été lourdes pour l’armée israélienne aussi.
Des pertes qui pourraient conduire, et c’est ce que redoutent le plus la bande formée par Ehud Olmert et Shimon Peres, à un éveil de la conscience du peuple israélien, qui ne connaîtra jamais la sécurité, tant qu’il refusera une paix juste avec les autres peuples de la région, palestinien, libanais ou syrien. Et cette paix, pour être équitable, ne pourra se faire qu’avec la fin de l’occupation des territoires palestinien, libanais et syrien conquis par l’armée israélienne il y a maintenant près de 40 ans.
C’est pourquoi, constatant jour après jour leur incapacité à réaliser ce qu’ils appelaient cyniquement « un travail d’une semaine », les dirigeants israéliens ont appelé les pays occidentaux à la rescousse, pour établir au Liban ce « nouveau Moyen-Orient », déjà à l’œuvre contre les peuples palestinien et irakien.
Une place de « choix » est assignée, dans ce plan, à la France, dont le gouvernement n’a pas eu un mot pour dénoncer la présence, dans l’armée d’invasion israélienne, de soldats ayant la nationalité française (deux au moins de ces hommes, nommés Daniel Gomes et Yohan Zerbib, ont d’ailleurs été tués au combat par les résistants libanais).
Sous le couvert des Nations-Unies, et aux applaudissements de Olmert, le gouvernement français s’est en effet déclaré prêt à envoyer jusqu’à 5.000 soldats au Sud Liban pour y « désarmer le Hezbollah ».
L’armée française se lancera-t-elle dans une nouvelle aventure coloniale ? Au Liban qui plus est, un pays qu’elle a constamment cherché à dominer depuis plus d’un siècle, sans y parvenir cependant ?
Cela dépendra de la situation sur le terrain. L’armée française, battue à plate couture la dernière fois qu’elle eut à défendre le sol national, (c’était en 1940), a aussi, malgré sa férocité contre les populations civiles, subi quelques revers dans ses agressions coloniales du passé, que ce soit à Diem Bien Phu en Indochine il y a cinquante ans, ou même à Beyrouth, au Liban, il y a vingt ans. Alors, il est probable que les généraux tricolores attendront de voir si la résistance libanaise, que les dirigeants israéliens jurent encore aujourd’hui d’exterminer, est suffisamment affaiblie, pour décider d’y aller ou pas.
Mais nous, citoyens français épris de justice, devons d’ores et déjà nous mobiliser contre ces plans criminels.
Exigeons :
– l’arrêt de la collaboration militaire France-Israël
– le boycott de toutes les institutions et produits israéliens
– le Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
– la Libération de tous les otages kidnappés par Israël
– le jugement des crimes de guerre commis par le gouvernement israélien.
STOP à la collaboration avec le terrorisme d’Etat israélien !
Application du droit international !
Pas un homme pour opprimer le peuple libanais !
Par CAPJPO-EuroPalestine