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Une nouvelle association israélienne dénonce l’interdiction d’entrer dans les territoires palestiniens occupés pour les Palestiniens et les étrangers

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Un comité Israélien « Pour le droit à la résidence des Palestiniens » vient de se créer. Il dénonce l’interdiction de plus en plus courante pour les personnes d’origine palestinienne de vivre dans les territoires palestiniens occupés. Il s’élève aussi contre l’impossibilité pour de nombreux étrangers de venir étudier, travailler ou même visiter les territoires palestiniens occupés.


Une initiative qui a le mérite de dénoncer l’incroyable arbitaire israélien et la volonté de chasser de leur pays un maximum de Palestiniens, sans qu’aucune protestation n’émane de l’ensemble des gouvernements soi-disant attachés aux droits de l’homme et à la démocratie. La nouvelle association écrit ainsi : « il s’agit en fait d’environ un demi-million de personnes qui sont touchées par cette forme raffinée de nettoyage ethnique. »

On peut néanmoins s’étonner de certains termes utilisés dans ce communiqué de presse, qui ne remet en cause ni l’occupation israélienne, ni le fait que ce n’est pas un simple « droit de résidence » dont les Palestiniens doivent jouir dans leur propre pays (et pas seulement dans les « territoires palestiniens occupés »).

Tout en se réjouissant que des Israéliens dénoncent publiquement la politique israélienne, on ne peut s’empêcher de se demander : A quand une association israélienne pour réclamer les mêmes droits pour les Palestiniens et les Israéliens sur une même terre ?

Ci-dessous le texte publié cette semaine par cette nouvelle association israélienne, et traduit par Carole Sandrel.

Comité israélien pour les droits à résidence

ICRR, le comité israélien pour le droit à Résidence appelle tous les Israéliens à exiger du gouvernement israélien qu’il cesse de violer les droits de l’homme fondamentaux et les règles humanitaires en interdisant le droit à résidence aux personnes d’origine palestinienne qui veulent habiter avec leurs familles dans les Territoires Palestiniens Occupés.(TPO)

Au cours des derniers mois le gouvernement israélien a instauré une politique rigide d’interdiction d’entrée dans les Territoires Palestiniens Occupés. Laquelle s’applique aux Palestiniens détenant des passeports étrangers, notamment ceux qui vivent dans les TPO depuis des années, sont mariés à des Palestiniens, y ont des enfants et même des petits-enfants.

Israël contrôle le Registre de la Population pour l’Autorité Palestinienne, mais refuse d’accorder les droits de résidence. Les Palestiniens avec citoyenneté étrangère qui ont demandé des droits à résidence, mais ne les ont pas obtenus sont ainsi obligés d’utiliser des visas approuvés par Israël pour rester dans les Territoires Palestiniens Occupés. Ces visas de tourisme ont une durée maximum de trois mois, et exigent de sortir des Territoires pour qu’Israël les renouvelle.

Ceux qui ne peuvent pas s’offrir le voyage à l’étranger sont devenus des résidents illégaux et vivent dans une angoisse perpétuelle qui les confine dans leurs maisons.

Ceux qui se rendent à l’étranger n’ont pas l’assurance d’être autorisés à revenir et, effectivement, ces derniers mois le nombre des entrées refusées a augmenté significativement.

Depuis mars 2006, le gouvernement israélien a adopté la politique de refus d’entrer dans les territoires palestiniens occupés aux personnes d’origine palestinienne et celui de ré-entrer à ceux qui dans le passé pouvaient revenir après prolongation de leur visa.

Le résultat de cette politique est le déchirement des familles, un désastre économique, l’interruption des études pour les enfants et les étudiants et une souffrance terrible à tous les niveaux. B’Tselem estime qu’environ 120.000personnes sont directement touchées par cette politique. Ce nombre est nettement supérieur quand on prend en compte les familles concernées : il s’agit en fait d’environ un demi-million de personnes qui sont affectées par cette forme raffinée de nettoyage ethnique.

De plus, les personnes d’origine palestinienne ne sont pas les seules à être traitées de cette manière. La politique israélienne touche aussi les citoyens des pays étrangers qui sont venus en touristes, pour étudier ou pour travailler dans les TPO, et dont beaucoup ont été interdits d’entrée. Parmi eux, il y a des enseignants, des professeurs, des travailleurs sociaux, des médecins et autres agents de santé, ainsi que des professionnels de toutes sortes qui font progresser l’économie et la qualité de vie dans les TPO, contribuant au mieux-être de la population palestinienne en général. La rigidité et l’arbitraire sont caractéristiques de l’attitude du gouvernement israélien à l’égard de ce groupe, attitude qui révèle une volonté de priver la population palestinienne des bénéfices qui proviennent de la présence de ces personnes.

Ont pris la parole lors du lancement de cette campagne :

Antigona Ashkar, Yossi Wolfson, Shulamit Aloni,Ms. Ashkar, de B’tselem, Yossi Wolfson du Moked Center for the
Protection of the Individual.

En conclusion, l’ancien ministre et député, Shulamit Aloni a cité Camus affirmant qu’on devrait aimer à la fois son pays et la justice. Elle a accusé le gouvernement et l’armée de se livrer, de façon flagrante, à des crimes contre l’humanité et a cité un député qui a affirmé qu’Israël devrait mettre en œuvre une politique destinée à rendre la vie des Palestiniens si épouvantable qu’ils finissent par émigrer volontairement.

Aloni a appelé l’ICRR à élargir ses activités pour inclure un grand projet concernant l’ensemble des crimes et injustices qui font souffrir la population palestinienne. En ce 50è anniversaire du massacre de Kfar Kassem, dont les auteurs jouissent d’une impunité absolue, elle a appelé à mettre un terme à tous les Kafr Kassem qui se reproduisent quotidiennement sous nos yeux.

Parmi les membres fondateurs de ce nouveau Comité : Prof Yehuda Kupferman, Prof. Emerite Aharon Eviatar, Prof Rachel Giora, Dr. Yosefa Sartiel, Prof Emirite Jacob Katriel, Dr. Dorothy Naor, Israel Naor, Dr. Ruchama Marton, Dr. Anat Matar, Dr. Haim Deuelle Luski.

Contact Dorothy Naor: (972) 9 958 4804 (09 958 4804)

Traduit par Carole Sandrel pour CAPJPO-EuroPalestine

CAPJPO-EuroPalestine

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