De nouvelles rafles plus odieuses les unes que les autres sont rapportées quotidiennement. Hier, la police a embarqué un grand-père de deux petits enfants près de leur école maternelle, à Paris. Lundi, ils tentaient d’arrêter une femme qui venait chercher une petite fille à l’école maternelle dans ce même quartier populaire de Belleville. Nous devons empêcher par tous les moyens la police d’embarquer au commissariat, puis dans des centres de rétention, ces hommes, femmes et enfants qui vivent en France. Face à ceux qui instumentalisent la Shoah tout en pratiquant des rafles au sein de la population la plus vulnérable, nous devons être les Justes de ce 21ème siècle, qui commence de manière bien effrayante. Ci-joint le communiqué de RESF et l’appel à manifestation le 31 mars.
COMMUNIQUE DE PRESSE RESF PARIS
« Répression et chasse aux étrangers : un pas a été franchi.
Hier et ce soir, des incidents graves se sont produits lors de rafles effectuées dans nos quartiers à Paris.
Lundi 19 mars en fin de journée, nous avons assisté, révoltés, à une tentative d’arrestation devant l’école maternelle Rampal d’une dame venue chercher une petite fille à la sortie de l’école.
Malgré l’intervention des parents présents, et celle d’enseignants, les policiers ont fouillé et interrogé cette femme, prenant de haut les protestations, devant les enfants et parents traumatisés. Ils l’ont ensuite emmené pour une destination qu’ils n’ont pas voulu préciser, laissant la petite fille désemparée…
Suivis et à nouveau « interpellés » par des parents de façon véhémente, les forces de l’ordre ont fini par relâcher leur proie plutôt que de provoquer une émeute. Cet incident a eu lieu lors d’une énième rafle dans le quartier de Belleville.
Ce soir, mardi 20 mars, au même endroit, après plusieurs allers-retours dans le quartier, les policiers ont finalement assiégé un café (situé à l’angle de 4 écoles, les écoles Lasalle et Rampal), et y arrêtant, notamment, un grand-père de 2 enfants scolarisés aux écoles Piver et 77, bld de Belleville.
Après l’avoir été maintenu dans le café pendant plus d’une heure, la police décidait d’embarquer ce grand-père juste avant la sortie d’école de 18h. Les parents d’élèves, des enseignants, les militants de RESF et les habitants du quartier tentaient d’intervenir. La réaction des policiers fut immédiate : ils cherchaient violemment à disperser la mobilisation, n’hésitant pas utiliser la violence physique et un peu plus tard à asperger la rue de gaz lacrymogène.
Les parents présents aux sorties d’écoles, avec leurs enfants et leurs poussettes, atteints par les puissants gaz lacrymogènes, se réfugiaient dans l’école élémentaire Lasalle pour fuir cette scène particulièrement traumatisante.
Le grand-père a finalement été emmené dans un commissariat du 2ème arrondissement.
Quelque temps après, les rafles se poursuivaient à Goncourt et à la rotonde de Stalingrad. »
Pour le Comité de soutien Lasalle-Rampal,
Maria Clark, 06 18 01 07 63
Thérèse Coriou, 06 82 18 39 14
Dominique Perez, 06 84 52 00 41
Pour RESF Paris,
Brigitte Wieser 06 88 89 09 29
Anthony Jahn 06 61 98 45 18
Signez la pétition nationale du RESF
« Laissez-les grandir ici » à l’adresse http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article4633
Resf.info@rezo.net – http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/resf.info
Nous nous joignons par ailleurs à l’appel à manifestation le samedi 31 mars à 14 H 30, Place de la République à Paris, POUR L’EGALITE DES DROITS, CONTRE LA PAUVRETE, LES EXCLUSIONS ET LES DISCRIMINATIONS.
Communiqué transmis par l’association Droits Devant :
« Amener casseroles, tambours, sifflets, crécelles… Ou tout autre signe extérieur de colère.
En France, près de neuf millions de personnes vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté et 50% de la population vit avec moins de 1500 euros mensuel alors que les richesses n’ont jamais été aussi importantes et toujours aussi inégalement réparties.
Les exclusions s’amplifient et se banalisent d’année en année, atteignant aujourd’hui un seuil inégalé. (…)
Entre 400.000 à 500.000 sans papiers, esclaves des temps modernes, subissant le double étau de la répression et de l’exploitation, les rafles et l’humiliation des expulsions du territoire pour 24.000 d’entre eux en 2006.
(…)
Nous assistons à la mise en place d’un précariat généralisé, d’une misère toujours plus violente et banalisée, à côté desquels prospèrent des îlots de richesse toujours plus opulents. La précarisation des droits, la généralisation du contrôle social, particulièrement des plus pauvres d’entre nous, la criminalisation des mouvements sociaux deviennent les moyens privilégiés d’affirmation de l’ordre existant.
En cette période électorale où affluent les promesses des candidats à la présidence de la République :
Nous, sans papiers, sans logis, sans emploi, sans revenu, paysans, handicapés, étudiants, travailleurs précaires du public ou du privé, intermittents, retraités, autres salariés, refusons cet état de non droit et son cortège de souffrances, de ségrégation et de discriminations qui nous sont présentées comme une fatalité.
Combatifs et solidaires dans la durée, nous appelons à une manifestation tintamarre où nos voix et revendications se feront bruyamment et clairement entendre. »
Premiers signataires : Reseau de Convergence des Mouvements Sociaux, AC!, APEIS, ATTAC, Collectif Droit des Femmes, Conf.Paysanne, Construire un monde solidaire, D.A.L., Droits devant!!, IPAM, la Marche Mondiale des Femmes, les Marches Européennes, MNCP, les No Vox, RESOCI, Union Syndicale Solidaires, Vamos…
CAPJPO-EuroPalestine