Certains se souviennent sans doute du commissaire de police français poignardé le 7 avril 2002 par un extrêmiste juif à Paris, à l’occasion d’une manifestation où des nervis du Betar et de la Ligue de Défense Juive se livraient à une « ratonnade ». C’est apparamment la même personne, en faveur de laquelle le lobby pro-israélien était intervenu pour « enterrer » l’affaire, qui a tué le chauffeur de taxi palestinien de Jérusalem le 14 mai dernier.
On apprend en effet de source policière, que l’auteur franco-israélien du crime raciste qui a eu lieu il y a moins d’un mois à Tel-Aviv, où un père de famille palestinien de 35 ans, a été tué de 24 coups de couteau par pure haine des Arabes, et celui qui avait très grièvement blessé à l’abdomen un commissaire de police qui était resté longtemps en soins intenifs à l’hôpital Saint-Antoine, serait le même homme, longtemps protégé, avec l’accord des pouvoirs publics français.
L’homme avait de toute évidence été identifié par la police lors des faits, il y a 5 ans. Mais « pour ne pas risquer de provoquer des sentiments d’antisémitisme en France », nous avaient expliqué officieusement des policiers indignés, l’affaire avait été étouffée. Des pressions avaient notamment été exercées sur le policier pour qu’il retire sa plainte.
On apprend aujourd’hui qu’une telle impunité à fait perdre la vie à un innocent.
Entretemps, se sentant protégés, ses compagnons de l’extrême-droite juive, se sont livré à de multiples agressions en France où le gouvernement a constamment refusé d’interdire leurs organisations armées, le BETAR et la Ligue de Défense Juive, bien connues des services de police pour leur dangerosité, mais intouchables.
Ces mêmes nervis, armés, casqués, entraînés sur le sol français, assurent le « service d’ordre » d’organisations comme le CRIF ou la tenue des galas au profit de l’armée israélienne en France, quand ils ne vont pas manifester avec l’autorisation du gouvernement sous les fenêtres de la Délégation Générale de la Palestine (le 7 Octobre 2003).
Ils ont blessé de nombreux militants de la cause palestinienne, attaqué des librairies, des réunions.
Combien de temps le gouvernement compte-t-il assurer l’impunité à ces terroristes en France ?
CAPJPO-EuroPalestine
Article du Nouvel OBS du 12/6/07
Julien Soufir, un Franco-Israélien inculpé en Israël pour le meurtre d’un chauffeur de taxi palestinien le lundi 14 mai, pourrait être l’auteur d’une tentative d’homicide volontaire sur un commissaire de police parisien en 2002, a-t-on appris lundi 11 juin de source proche de l’enquête française.
En avril 2002, un jeune commissaire de police en service alors à la Direction de l’ordre public avait été très gravement blessé à coups de couteau à l’abdomen alors qu’il tentait de s’interposer avec d’autres policiers entre des manifestants pro-israéliens et un groupe de Maghrébins lors d’une manifestation de soutien à Israël. L’agresseur avait échappé aux recherches policières et le bruit circulait alors qu’il s’agissait d’un jeune extrémiste juif qui avait été rapidement « exfiltré » en Israël, pour être mis à l’abri des poursuites. L’agression et la fuite du coupable présumé avaient provoqué des remous parmi les policiers.
La 2eme division de police judiciaire qui enquêtait sur cette agression depuis 2002 a indiqué la semaine dernière qu’elle avait identifié Julien Soufir comme « pouvant en être l’auteur » dans des conditions qui, selon l’AFP n’ont pas été révélées.
Meurtre raciste
Le Tribunal de district de Tel-Aviv a inculpé le 28 mai Julien Soufir, du meurtre d’un chauffeur de taxi palestinien perpétré le 14 mai, avait-t-on appris de source judiciaire israélienne.
Accusé de « crime haineux », le prévenu, qui avait été écroué peu après son arrestation, est présumé avoir frappé de 24 coups de couteau au cou sa victime, Tayssir Kariki, 35 ans, selon les chefs d’accusation.
« Je n’ai rien ressenti (…) C’était comme abattre un animal », avait déclaré aux enquêteurs israéliens Julien Soufir, 25 ans, qui a reconnu s’être rendu à Jérusalem pour trouver un chauffeur de taxi palestinien dans l’intention « de tuer un Arabe parce qu’il était arabe ».
L’affaire a donné lieu à de nombreux articles dans la presse israélienne. Dans Haaretz, du 16 mai, deux jours après le crime, un éditorial de Goel Pinto, avait même suggéré aux « responsables de la communauté juive de France de se rendre à la Grande Mosquée de Paris et de demander pardon pour ce meurtre. Et pardon aussi pour la racisme anti-musulman qui est enraciné dans leur communauté et qui est l’une des causes principales de la déterioration des ralations entre les Juifs et les Musulmans en France »
Nouvel Obs Com 12/6/07