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Sur la route de Jérusalem à Naplouse

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Julien lacassagne poursuit sont périple en Palestine.


« Si tu peux voir detruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre a reconstruire »

Je suis arrivé a Naplouse le 30 juillet et, depuis, chaque jour, je pense a ces premiers vers du poeme « If », de Rudyard Kipling. Ici, comme partout en Palestine, l’Etat d’Israel concentre l’essentiel de ses forces dans la destruction de l’ouvrage de ce qui fait la Palestine, c’est a dire le fruit du travail et de l’histoire des Palestiniens. Les terres sont volees, les cultures rrachees, les villes sont transformees en ghettos, et la vie sociale se decompose par voie de consequence. Alors, il reste a reconstruire, meme si c’est difficile.

Pour me rendre a Naplouse depuis Jerusalem, je prends
un minibus, un « service », jusqu’a Ramallah. Peu de temps apres la sortie de Jerusalem, aux abords du checkpoint de Kalandia, le mur fait sa reapparition, hideuse et criminelle construction de beton. Quand j’etais adolescent, j’ecoutais une chanson dont les paroles me sont soudain revenues : « Berlin wall, can you hear this voice : for one world, one nation. » (Mur de berlin, entends -tu cette voix : un seul monde, une seule nation) — tout le contraire de ce qu’on voit ici.
Le mur de Cisjordanie prouve que la mondialisation n’est rien d’autre qu’un mythe, le monde est plus fermé que jamais.

Par endroits, les pans de beton sont couverts de salutaires graffitis, certains expriment verbalement la colere de leurs auteurs, d’autres le font sous la forme de dessins, en particulier d’Handallah, « petit prince » emblematique du peuple palestinien, tournant le dos, et qui ne laissera voir son visage que lorsque la Palestine cessera d’etre occupee.

Apres Ramallah, le taxi collectif depasse le checkpoint de Zatara, puis me depose enfin devant celui d’Hawara, juste avant Naplouse. Il faut maintenant le passer a pieds. J’y croise la file des personnes cherchant a passer pour sortir de Naplouse : traitées comme du betail attendant le bon vouloir des soldats israeliens pour sortir de la ville.

Naplouse est environnee de hautes collines, elle porte des cicatrices de guerre, des batiments detruits rappellent les pilonnements israeliens. Une fois dans les bureaux de Darna, je fais la connaissance de l’equipe du centre. Avec chaleur et un enthousiasme communicatif, Nadia m’accueille et m’annonce que je pars le lendemain dans un village
pour y animer un camp d’ete et y assurer des cours de
francais.

A bientôt !

Julien Lacassagne

CAPJPO-EuroPalestiine

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