Tranquillement, maintenant qu’avec la complicité des gouvernements du monde entier et des médias à leur botte, l’agenda des prochains jours va être accaparé par la pseudo-conférence de « paix » d’Annapolis (près de Washington aux Etats-Unis), les dirigeants israéliens accentuent l’étranglement du peuple palestinien.
Jeudi soir, la Cour suprême a officiellement autorisé –parce qu’Israël est un « Etat de droit », n’est-ce pas, où les pires crimes se doivent de revêtir une couche de légalité- l’armée à mettre en œuvre de nouvelles réductions de l’approvisionnement en énergie de la bande de Gaza.
Avec cynisme, les dirigeants israéliens ont déclaré que le programme de baisse des capacités de transport et de production d’électricité a été calculé selon des critères « éthiques », de façon à ne pas « provoquer de crise humanitaire » pour le million et demi de Gazaouis enfermés dans la plus grande prison du monde à ciel ouvert.
Les chiffres annoncés illustrent la cruauté de l’occupant. A compter du 2 décembre, Israël (qui contrôle à 100 % l’approvisionnement énergétique de Gaza) ne vendra plus, au prix fort s’entend, que 1,2 million de litres de carburant par semaine pour les besoins de transport à l’intérieur de bande, et 1,2 million de litres également pour la génération d’électricité. Soit 50 à 100 fois moins d’énergie par habitant que dans un pays comme Israël ou la France !
La mesure israélienne se présente ouvertement comme une punition collective infligée à la population, en « représailles » des tirs de aveugles fusées rudimentaires Qassam effectués par la résistance, qui touchent une fois de temps en temps des localités israéliennes proches du territoire palestinien martyre.
Pendant ce temps, les dirigeants de l’Autorité Palestinienne donnent le spectacle d’une collaboration abjecte avec l’occupant, quand bien même Israël maintient, voire accentue, dans l’autre partie des territoires occupés, c’est-à-dire la Cisjordanie et Jérusalem-Est, leurs opérations de répression, y compris à l’encontre de militants de base du Fatah, le parti de Mahmoud Abbas.
Mais dans le même temps, Ehud Olmert sait être « généreux » avec Mahmoud Abbas. Il a ainsi annoncé, cette semaine, qu’après mûre réflexion, Israël a décidé d’autoriser « l’Autorité Palestinienne » à importer, en Cisjordanie, quelques dizaines de véhicules blindés achetés il y a quelque temps à la Russie. Les véhicules en question n’ont évidemment aucun intérêt pour défendre le peuple palestinien des coups de l’armée israélienne, qui peut les détruire à tout instant en utilisant n’importe lequel de ses propres engins ultra-sophistiqués : avions, hélicoptères ou canon de char. Non, Olmert l’a explicité sans que l’Autorité Palestinienne ne le démente, les véhicules blindés en question n’ont qu’une utilité : faciliter la répression de la population palestinienne de Cisjordanie.
par CAPJPO-EuroPalestine