L’imposant dispositif policier mis en place pour assurer la protection d’une réunion de criminels de guerre israéliens, lundi à la Maison du Barreau à Paris, n’a pu empêcher des jeunes étudiants d’origine palestinienne de dénoncer publiquement cette honte.
L’association France-Israël et son cache-sexe juridique nommé Avocats Sans Frontières organisaient ainsi lundi une manifestation de propagande guerrière, avec pour invités vedettes l’ancien patron de l’armée israélienne Moshe Yaalon et l’ex-Premier ministre Benyamin Netanyaou, et pour intitulé « Après Annapolis : le roc des refus palestiniens ».
Le lieu choisi pour la sauterie était la Maison du Barreau, établissement dépendant de l’Ordre des Avocats de Paris, mis gratuitement, qui plus est, à la disposition des criminels. Lorsque des avocats membres de CAPJPO-EuroPalestine sont allés s’enquérir et protester la semaine dernière à la Maison du Barreau, les reponsables présents semblaient tomber des nues. Le Bâtonnier aurait appris, à cette occasion, le programme du colloque ainsi que ses intervenants, essayé de l’annuler, mais en vain, at-t-il fait savoir.
Mais lundi matin, tandis que de nombreux cars de police prenaient position autour de la Maison du Barreau, une vingtaine de contre-manifestants, dont plusieurs avocats, se sont rassemblés devant celle-ci, et ont copieusement conspué tous ces acteurs ou complices du massacre du peuple palestinien.
L’un des jeunes, escaladant un échafaudage, est parvenu à se hisser sur la Maison, et a annoncé publiquement qu’il n’en descendrait pas, tant que l’assassin Yaalon serait à l’intérieur. De fait, on devait voir au bout de quelque temps le gros général sortir de l’établissement, sous haute protection comme d’habitude. La police –en tenue d’apparat, en raison des « personnalités » étrangères présentes– se vengeait de son côté en interpellant 17 jeunes contre-manifestants, et il fallut des interventions vigoureuses d’avocats amis pour qu’ils soient finalement tous relâchés au bout de quelques heures.
Les événements de lundi illustrent, une fois de plus, la complicité généralisée dont bénéficient les étrangleurs de la Palestine de la part des institutions françaises, qu’il s’agisse du gouvernement, de sa police, ou de l’Ordre des Avocats. Mais ils montrent aussi qu’une poignée de citoyens déterminés peuvent gâcher leur sinistre fête.
CAPJPO-EuroPalestine
