En 2007, la bande de Gaza est déclarée « entité hostile » par Israël, qui n’a cessé de refuser le dialogue avec le Hamas, malgré des élections démocratiques et malgré ses nombreuses propositions de coexistence pacifique, à condition qu’Israël cesse ses assassinats et se retire sur les frontières de 1967.
Dans une interview publiée fin décembre 2006 par le quotidien berlinois « Junge Welt », Khaled Meshaal, co-fondateur du Hamas, réitère ses engagements :
– Rainer Rupp : La Théorie de deu xEtats, que les Etats-Unis favorisent à présent, prévoit un état palestinien à côté d’un état israélien. Est-ce que cela est absolument inacceptable pour Hamas ?
– Khaled Meshaal : Non, non. Le Hamas veut bien établir un Etat palestinien seulement à l’intérieur des frontières de 1967, ce qui inclut la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-EST. Jusqu’à maintenant Israël ne reconnaît pas nos droits sur les territoires, occupés par elle-même. Tout ce que nous, les Palestiniens voulons, est la reconnaissance de ce droit.
– Rainer Rupp : Est-ce que je vous ai bien compris ? Le Hamas serait prêt à négocier avec Israël et à le reconnaître dans les frontières de 1967, avant qu’il ait commencé avec sa grande dépossession de terres en Palestine ?
– Khaled Meshaal : Mais enfin, c’est clair !
Mais contre toute évidence, malgré le fait que le Hamas ait respecté de nombreuses trêves systématiquement rompues par Israël, ce dernier continue à crier que le Hamas veut « jeter les juifs à la mer » et à exiger une « reconnaissance » inconditionnelle, sans la moindre garantie d’évacuation des territoires occupés. Au contraire, il multiplie les déclarations sur « Jérusalem une et indivisible », « capitale éternelle d’Israël ».
Traînant des pieds pour se rendre à Annapolis (Maryland, USA) en novembre 2007, à la demande de leurs parrains, les dirigeants israéliens ne se gêneront pas pour dire à Mahmoud Abbas qu’il n’obtiendra aucune concession en échange de ses bons et loyaux services contre les militants du Hamas.
Ne réussissant pas à mater la résistance palestinienne, malgré les armes et l’argent distribué à des milices palestiniennes pour introduire le chaos, Israël va poursuivre ses raids aériens sur la bande de Gaza, ses assassinats dans tous les territoires occupés. Cloîtrée, privée d’électricité, d’eau potable, de soins et de médicaments, la population de Gaza est affamée, condamnée à périr de mort lente ou violente sous le regard impassible des grandes démocraties. Face aux ripostes palestiniennes qui se traduisent par des tirs de roquettes en direction d’Israël, le vice-ministre israélien de la défense, Matan Vilnai promet d’ailleurs la « Shoah » au peuple palestinien.
Et maintenant ?
L’Etat d’Israël continue à tourner le dos à la paix, à saisir tous les prétextes pour martyriser le peuple palestinien, et poursuivre l’annexion de ses terres. Ceci avec la bénédiction de nos dirigeants, qui refusent de prendre la moindre sanction contre cet Etat voyou et fauteur de guerres ; avec la complicité des médias, qui relaient servilement la propagande israélienne, en se gardant bien de soulever le problème central, celui de la résistance à une occupation.
A tous ceux qui nous font la leçon sur le « devoir de mémoire », nous devons dire NON à la barbarie. Empêcher les hommes, les femmes et les enfants de mourir passe avant le devoir de mémoire. Les enfants, tous les enfants, nous les préférons vivants. Nous devons être les « Justes » d’aujourd’hui, ceux qui ne détournent pas le regard pendant le nettoyage ethnique de la Palestine.
La Palestine nous concerne tous à plus d’un titre. Parce que c’est une injustice qui dure depuis plus de 60 ans ; parce que les Palestiniens continuent à résister ; parce que nous serons également victimes d’une violence et d’une privation de liberté croissantes, en l’absence de révolte contre le mensonge et la rapacité
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas. C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » Sénèque.
A tous ceux qui veulent savoir, qui veulent agir, nous proposons de nous contacter :
CAPJPO-EuroPalestine : 16 bis rue d’Odessa. 75014 Paris. http://www.europalestine.com – info@europalestine.com
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ENGLISH TEXT————————
2007
« A Hostile Area »
In 2007 Israel declared the Gaza Strip to be a « hostile area, » and refused all dialogue with Hamas, in spite of the democratic elections and Hamas’ propositions for a peaceful co-existence on the condition that Israel end its assassinations and pull back to the 1967 borders.
In an interview published at the end of December 2006 by the Berlin daily, Junge Welt, Khaled Meshaal, co-founder of Hamas repeated its declarations:
– Ranier Rupp: The Two-state proposition, currently favored by the United States calls for a Palestinian state next to an Israeli one. Is that absolutely unacceptable to Hamas?
– Khaled Meshaal: No, no. Hamas only wants to establish a Palestinian state within the 1967 borders, which would include the West Bank, Gaza and East Jerusalem. Up until now Israel has not recognized our right to the territories which it occupies. All we Palestinians want is that the right be recognized.
– RR: Have I understood you well? Hamas is prepared to negotiate with Israel, and to recognize the 1967 borders, that is before the great dispossession of Palestinian lands?
– KM: Come on, it’s clear!
But, against all evidence, and in spite of the fact that Hamas had respected the innumerable cease fires systematically violated by Israel, Israel continued to claim that Hamas wanted to « throw the Jews into the sea, » and to demand recognition of Israel without the least guarantee of an evacuation of the occupied territories. On the contrary, Israel multiplied its declarations that « Jerusalem is indivisible, » and the « eternal capital of Israel. » Dragging their feet on the way to Annapolis (Maryland, USA) in November, 2007, at the demand of their US sponsors, Israeli leaders didn’t hesitate to tell Mahmoud Abbas that he would not obtain any concessions in exchange for his loyal services against Hamas militants.
Not having succeeded in ending the Palestinian resistance, in spite of having given arms and money to the Palestinian militias as a means of introducing chaos, Israel continued to pursue its air raids on the Gaza strip and its assassinations in all of the occupied territories. Closed off, deprived of electricity, potable water and medication, the population of Gaza is famished, condemned to die a slow or violent death under the imperturbable eye of the great democracies. In the face of Palestinian retaliation in the form of rockets fired in the direction of Israel, Matan Vilnai, the Israeli vice-minister of defense promised a « Shoah » for the Palestinian people.
Conclusion
And now?
Israel continues to turn its back on peace, to seize any pretext to martyrize the Palestinian people, and to pursue the annexation of its lands. All of this with the benediction of our leaders, who refuse to take the least sanction against the outlaw, war-making state; and with the complicity of the media, who obsequiously pass on Israeli propaganda, and who avoid raising the central problem, that of the resistance to an occupation.
To all those who preach the lesson of the obligation to « Never Forget » we must say NO to the barbarous acts. Stopping the deaths of men, women and children comes before the obligation to remember. We prefer children, all children, alive. We must be today’s « Justs, » those who do not turn their eyes away from the ethnic cleaning of Palestine.
Palestine concerns us all, and for more than one reason. Because it is an injustice which has lasted for more than 60 years; because the Palestinians continue to resist; and because we are also victims of an increasing violence and loss of freedom, in the absence of a revolt against the lies and the rapacity.
« It is not because things are difficult that we don’t dare. It is because we don’t dare that they are difficult. » Seneca
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