– 12 septembre 1986 : Marche à Midyâ en solidarité avec les paysans du village dont des milliers d’oliviers ont été arrachés
– 13 septembre 1986 : Jets de pierres sur un autobus de colons à Tulkarem
– 14 septembre 1986 : Une centaine d’étudiants manifestent à Ramallah contre le manque de salles de classe
– 15 septembre 1986 : Des cocktails Molotov sont lancés à Gaza sur deux patrouilles militaires
– 16 septembre 1986 : Conférence de presse à Jérusalem. Le « Comité contre la main de fer » exige une enquête sur la mort de prisonniers palestiniens peu après leur libération
– 17 septembre 1986 : 2000 personnes manifestent en Cisjordanie pour commémorer les massacres de Sabra et Chatila
La colère s’amplifie partout dans les territoires palestiniens occupés. Pas un jour sans rassemblement, grève ou manifestation, à partir de 1986. Outre les jets de pierre, l’appel à la désobéissance civile revêt de multiples formes : boycott du paiement des taxes, démission en masse des employés palestiniens travaillant dans l’administration civile, boycott du travail dans les colonies et en Israël, boycott des produits israéliens, sit-in.
En 1986, 75 % des Palestiniens de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza sont nés, ou ont grandi, sous l’occupation. C’est cette génération qui va s’organiser dans les comités populaires, les syndicats et les partis (FPLP, FDLP, Fath, Parti Communiste, Hamas et Jihad Islamique).
Le gouvernement israélien, voudrait masquer le caractère volontaire et démocratique de cette résistance : « C’est l’OLP qui les terrorise et les oblige à lancer des pierres, alors qu’ils ne demanderaient pas mieux que de vivre sous législation israélienne » (sic !). Mais la mobilisation touche progressivement toutes les catégories de la population, étudiants, avocats, ingénieurs, commerçants, femmes, enfants, avant de se transformer en soulèvement général le 9 décembre 1987. Ce jour-là, un camion israélien écrase à Gaza deux voitures transportant des ouvriers palestiniens, tuant 4 Palestiniens et en blessant 7 autres.
par CAPJPO-EuroPalestine
ENGLISH TEXT——————————-
1986
Palestinian resistance: “a foreign hand”
– 12 September 1986: March in Midya in solidarity with the villagers after thousands of their olive trees were ripped out
– 13 September 1986: Stones were thrown at a bus carrying settlers in Tulkarem
– 14 September 1986: A hundred students demonstrated in Ramallah against the lack of classrooms
– 15 September 1986: Molotov cocktails were thrown at two military patrols in Gaza
– 16 September 1986: Press conference in Jerusalem. The “committee against the iron hand” called for an enquiry into the death of Palestinian prisoners shortly after their release
– 17 September 1986: 2000 people demonstrated in the West Bank to commemorate the massacres of Sabra and Shatila
Anger was rising everywhere in the occupied Palestinian territories. From 1986, not a day passed without a gathering, strike or demonstration. Besides stone-throwing, the calls for civil disobedience took several forms: boycotting the payment of taxes, mass resignation of Palestinian employees working in the civil administration, boycotting of work in the colonies and in Israel, boycotting of Israeli products and sit-ins.
In 1986, 75% of the Palestinians in the West Bank and the Gaza Strip had been born or grown up under the occupation. It was this generation that organised popular committees, unions and political parties (FPLP, FDLP, Fatha, Communist Party, Hamas and Islamic Jihad).
The Israeli government sought to conceal the spontaneous and democratic nature of this resistance: “It’s the PLO who are terrorizing them and making them throw stones, while they would only be too pleased to live under Israeli law”. But the mobilisation gradually spread to every sector of the population, students, lawyers, engineers, shopkeepers, women and children. It turned into a general uprising on 9 December 1987, when the funeral was held of those killed the day before, when an Israeli lorry had crushed two cars carrying Palestinian workers in the Gaza Strip, killing 4 Palestinians and injuring 7 others.
By CAPJPO-EuroPalestine
