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Les militants du Parti Balad menacés par les services secrets israéliens

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La Sûreté Générale (Shabak) fait peser des menaces sur les militants du parti Balad, en leur interdisant de rencontrer Azmi Bishara. Interrogatoires, intimidation et harcèlement : lire ci-dessous.


La Sûreté Générale (Shabak) avertit les militants du parti Balad de ne pas rencontrer Azmi Bishara

par Fatma Nasser

Mahsom, 27 mars 2008

Au cours des derniers mois, 18 militants du parti de l’Assemblée Nationale Démocratique [Balad] ont été interrogés par des agents de la Sûreté Générale israélienne [Shabak] et des dizaines d’autres font l’objet d’investigation par la police.

Cette semaine, des agents de la Sûreté Générale ont convoqué Ahmed Abou Ouassal, un militant Balad du village de Kara, dans le Ouadi A’ara, ainsi que Nivin Abou Rahmoun, membre du comité central du parti. Ces derniers mois, ce sont 18 militants du parti Balad qui ont été interrogés par la Sûreté Générale pendant que des dizaines d’autres font l’objet d’investigation par la police.

Avant-hier (mardi), Nivin Abou Rahman a été soumise à un interrogatoire par un agent de la Sûreté au poste de police de Nazareth. Nivin Abou Rahman a été interrogée pendant une heure et demie sur son activité politique. L’interrogatoire a essentiellement porté sur son activité parmi les jeunes du parti et sur les liens qu’ils ont, dans ce cadre-là, avec des jeunes de Ramallah.

La semaine dernière, un membre du comité central, Ashraf Kourtam, a aussi été interrogé par la Sûreté Générale. Au cours de l’interrogatoire, Ashraf Kourtam s’est vu exiger de signer un engagement à ne pas avoir de contact avec l’ancien député et fondateur du parti Balad, Azmi Bishara. Cet engagement écrit stipule que le soussigné sait que Bishara est recherché pour enquête par la police en raison de ses liens avec le Hezbollah. On peut encore lire dans ce document que le soussigné « a été averti par la Sûreté Générale que toute rencontre qu’il aurait avec Bishara pourrait être prise pour un engagement de sa part dans les activités du Hezbollah, même si cela ne constitue pas le but de cette rencontre ». Ashraf Kourtam a refusé de signer le document et a dit à ses interrogateurs qu’il s’agissait d’une exigence illégale.

« Il s’agit, de la part de la Sûreté Générale, de la continuation du harcèlement politique, de tentatives d’intimidation et d’imposition de la terreur sur les militants du parti. L’objectif de cette campagne de persécution est de porter un coup au courant national et au programme politique de Balad. Ils ne parviendront pas à intimider les militants du parti. Nous poursuivons notre action et continuons d’élargir les rangs du parti », a déclaré le secrétaire du parti, Awad Abed al-Fatah.

L’avocate Sonia Boulous, de l’Association pour les Droits Civils en Israël, a dit que « l’exigence de la Sûreté Générale est illégale. C’est une tentative flagrante et illégale d’intimidation, et toute personne a le droit de refuser de signer un tel document. » Sonia Boulous a encore relevé qu’Azmi Bishara était un dirigeant politique et un intellectuel qui n’avait été condamné pour aucun crime, aucune infraction. « Nous avons le droit d’établir des liens et de rencontrer nos dirigeants politiques et nationaux », a-t-elle dit.

Au début du mois, le président du groupe Balad, le député Jamal Zahalka, a porté devant le Parlement la question des interrogatoires des militants Balad par la police et la Sûreté Générale. « Le droit à l’activité politique prévaut sur les lois de la Sûreté Générale qui sont les lois de la jungle. L’Etat d’Israël doit décider de respecter lui-même ses propres lois ou non. Lorsqu’un organe officiel, qui est placé sous la responsabilité de nul autre que le Premier ministre, transgresse la loi de manière quotidienne et déclare ouvertement qu’il transgressera la loi, ses investigations sont inadmissibles ; nous nous élevons contre elles et nous les combattrons. Je vous le déclare : cela n’aidera à rien. La population arabe poursuivra son activité politique. Ni les instigations, ni les harcèlements, ni la persécution politique n’aideront. Il faut respecter le droit de la population arabe à l’activité politique. L’Etat d’Israël devrait nous remercier grandement de ce que nous soyons d’accord pour une participation politique. L’Etat d’Israël ne devrait pas essayer de nous repousser dans le coin », a dit Jamal Zahalka lors d’une discussion au Parlement sur la persécution des militants du parti Balad par la Sûreté Générale.

www.mahsom.com/article.php?id=7091

(Traduction de l’hébreu : Michel Ghys)

CAPJPO-EuroPalestine

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