« Les Nations Unies tirent la sonnette d’alarme : à cause des coupures d’électricité à répétition causées par le blocus israélien sur Gaza, les stations d’épuration de la ville sont en panne. Et les habitants ont les pieds dans leurs excréments… » A lire sur le site de Bakchich.info
« Les Nations Unies tirent la sonnette d’alarme : à cause des coupures d’électricité à répétition causées par le blocus israélien sur Gaza, les stations d’épuration de la ville sont en panne. Et les habitants ont les pieds dans leurs excréments…
Israël a trouvé une nouvelle arme contre les Palestiniens : la merde. Littéralement. A cause du blocus israélien sur Gaza, les stations d’épuration des égouts de la ville ne fonctionnent plus qu’à temps partiel. Faute de courant électrique. Résultat, les quartiers palestiniens commencent à être inondés de matières fécales humaines. Et il ne s’agit pas là d’une rumeur puisque c’est le bureau des Nations Unies sur place qui tire la sonnette d’alarme.
Ainsi, dans un communiqué daté du 1er mai, le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires dans les Territoires Occupés palestiniens de l’ONU (l’OCHAOPT) annonce l’inondation du quartier d’Ascoolah le 30 avril dernier. « Pendant six heures, il y a eu une coupure d’électricité qui a empêché d’actionner les pompes, et les eaux salées ont d’abord inondé la station d’épuration pour ensuite exploser les plaques d’égouts. Puis, les ordures ont afflué dans les maisons et les champs », peut-on lire. Le lendemain, les eaux se sont évaporées pour la plupart, « laissant des flaques de boue et de cambouis de matières fécales. Le quartier est ainsi plein de mouches. » Avec les risques que l’on connaît pour la santé des civils palestiniens puisque, comme le souligne le bureau de l’ONU, « les mouches propagent la diarrhée, particulièrement dangereuse pour les enfants et les personnes âgées. » Autre danger : la résurgence du virus e-coli qui engendre des maladies gastriques et urinaires et qui a fait son apparition.
Le gel des pièces de rechange
Pour ne rien arranger, les pompes et les équipements de la station d’épuration desservant le quartier d’Ascoolah ont été méchamment endommagées par l’inondation et les pièces de rechanges pour la réparer manquent en raison du blocus israélien. Selon un rapport sur la crise sanitaire grandissante à Gaza en date du 29 avril, le même bureau onusien détaille en outre, comment, « depuis juillet 2007, les autorités israéliennes ont en particulier gelé l’entrée de pièces de rechange achetées par la Banque Mondiale, l’UNICEF et les autres agences humanitaires pour le maintien du réseau d’épuration des eaux salées ».
Les neuf stations d’épuration des eaux qui desservent le million de Palestiniens de Gaza City ont besoin de fonctionner pendant quatorze jours d’affilée pour correctement traiter les matières fécales, ce qui est impossible compte tenues des coupures d’électricité à répétition. Le fuel comme les pièces de rechange, qui doivent transiter par Israël, nécessaires pour mettre en marche les générateurs de réserve des stations sont également interdits en raison du blocus. Tout comme les produits chimiques qui permettraient de rendre l’eau de Gaza potable. Dire que le calcul d’Israël et de son blocus est de faire pression sur le mouvement islamiste Hamas qui règne à Gaza… En réalité, l’état hébreu ne fait que renforcer son ennemi en punissant toute la population civile et la condamnant à vivre dans des conditions avilissantes. »
source : http://www.bakchich.info
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