Le site israélien Kibush tient le registre des exactions de l’armée israélienne portées à sa connaissance.
« Ne dites pas : nous ne savions pas (n°117)
La famille Bsharat vit dans la vallée du Jourdain. Ils gardent des moutons et cultivent des céréales sur des terres qu’ils louent à des Palestiniens qui habitent les villages de Tamoun et Toubas, près de la colonie de Ro’i. Une partie des terres se situent à l’est de la route d’Alon. L’armée a creusé une tranchée tout au long de la route afin d’empêcher le passage de Palestiniens vers l’est. A un certain endroit, l’armée a placé une porte qui est ouverte trois fois pas semaine. Cette porte n’empêche pas de passer à pied. L’armée harcèle les bergers sur les terres situées à l’est.
Mercredi 2 juillet 2008, deux adolescents, Suleiman (15 ans) et Mash’hour (13 ans) faisaient paître le troupeau de leur famille à l’est de la route d’Alon. Des soldats sont arrivés sur place et ont enlevé les deux adolescents pour les conduire dans une base militaire voisine. Les appels adressés à l’armée et à la police recevaient pour réponse que la disparition des adolescents n’était pas connue. A une heure du matin, l’armée a envoyé une escorte pour accompagner le père lancé à la recherche. Ce n’est qu’au matin que les soldats qui avaient enlevé les adolescents les ont libérés et ceux-ci ont retrouvé leur famille. Vendredi, Mash’hour est retourné faire paître le troupeau et a de nouveau été enlevé. Cette fois, c’est à minuit qu’il a été libéré.
Mercredi 2 juillet 2008, des forces de police sont arrivées dans le village bédouin de Ouadi Al-Na’am et ont démoli trois maisons. Onze personnes se retrouvent sans toit et un jeune couple se voit empêcher de se marier. Les forces ont poursuivi par le village de Twayyel Abou-Jarawal où elles ont démoli toutes les constructions du village pour la 16e fois et ont emporté tout leur contenu. »
Amos Gvirtz
10 juillet 2008
(Traduction de l’hébreu : Michel Ghys)
CAPJPO-EuroPalestine