Des centaines de manifestants palestiniens de Jérusalem, ont participé jeudi, à une marche de protestation, le long de la rue Salah a-Din, près de la porte de Jaffa, contre le projet de construction d’un « musée de la tolérance », sur un cimetière musulman historique, qui contient des tombes très anciennes, dont celles des compagnons du prophète Mahomet.
Les manifestants ont dénoncé l’autorisation donnée, le 31 octobre dernier, par la Cour suprême– après 4 ans de lutte des autorités islamiques– pour entamer les travaux de l’édifice, gelés depuis 2006.
Le mufti de Jérusalem, cheikh Mohammed Hussein avait alors vivement critiqué un «acte d’agression portant gravement atteinte aux lieux saints de l’islam», estimant qu’il servait un «plan de judaïsation de Jérusalem, au détriment de son identité arabo-musulmane».
On connait la conception de la « tolérance » du Centre Simon Wiesenthal à l’origine de ce projet, repris à son compte par le gouvernement israélien. Elle consiste en l’occurence à exhumer sans aucune autorisation des dizaines de squelettes de ce cimetière musulman, comme cela a été fait lors des travaux initialement engagés, et comme il est prévu de continuer à le faire.
Le projet, sur plus de 20 000 M2, dont le coût est estimé à 250 millions de dollars, est une négation de l’héritage culturel musulman, tout comme Israël n’a cessé d’afficher son mépris et son arrogance, en confisquant en 1948 les terres à Jérusalem Ouest sur lesquelles est construit ce cimetière de Mamilla, tout en le laissant à l’abandon.
Toujours en matière de tolérance, à diverses reprises au fil des ans, Israël a également transformé de nombeux sites islamiques de Jérusalem en décharges publiques, parkings et autres constructions routières.
CAPJPO-EuroPalestine
