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Les rapports se suivent, mais où sont les sanctions ? Boycott d’Israël et de l’Egypte !

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Naplouse bouclée, comme une grande partie de la Cisjordanie. Gaza bouclée et affamée. Bonne fête de l’Aïd ! Certains se trouvent bloqués comme notre amie Phalestine à Béthléem où elle enseigne, et ne peut rentrer chez elle à Naplouse. Bien d’autres cas de ce genre nous sont signalés. Fermeture depuis 72 H de la plupart des check-points de Cisjordanie, étranglement de la Bande de Gaza où pas un seul camion humanitaire n’a pu entrer ni par Erez, ni par Gaza, et où deux bateaux lybien et qatari se sont vu refuser d’acheminer des vivres. Pogroms contre les Palestiniens à Hébron : 13 au moins blessés par des colons la semaine dernière, mais comme d’habitude, le résultat c’est la punition… pour les Palestiniens avec instauration de bouclages et couvre-feux qui les empêchent de circuler.


Les rapports de l’ONU et des associations de droits de l’homme israéliennes et palestiniennes font désormais chaque jour état des violations des droits de l’homme et du droit international par Israël, de ses agressions et de son racisme.

Ils parlent d’apartheid, d’agressions, de racisme, voire de génocide en ce qui concerne la Bande de Gaza, mais ni l’ONU, ni l’Europe, ni les gouvernements arabes n’ont pris de sanctions contre l’Etat d’Israël. Au lieu de boycott, on entend parler de « revalorisation » du statut d’israël au sein de l’Union européenne !

Quant au régime de Moubarak, qui interdit aux Palestiniens de circuler par le passage de Rafah, obéissant aveuglément à Israël malgré une décision de justice égyptienne, il doit être boycotté. (Un tribunal du Caire a jugé le mois dernier que le gouvernement égyptien doit autoriser l’acheminement de l’aide humanitaire et de livraisons à Gaza via le point de passage de Rafah).

PAS DE TOURISME EN EGYPTE DANS CES CONDITIONS !

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Nous appelons à suspendre tout séjour touristique en Egypte, tant que le gouvernement refuse d’ouvrir le passage de Rafah, et réprime les manifestants égyptiens qui tentent d’acheminer des vivres à leurs frères palestiniens,ce qui est le moins que nous puissions faire pour marquer notre indignation.

ISRAEL : BOYCOTT !

Samedi dernier l’Association israélienne pour les Droits civils publiait un rapport dans lequel elle souligne : « Les implantations juives en territoire palestinien ont créé une situation de discrimination et de ségrégation institutionnalisées ». « La discrimination perceptible au niveau des services, des budgets et de l’accès aux ressources naturelles entre les deux sociétés sur le même territoire constitue une nette violation du principe d’égalité, qui rappelle à beaucoup d’égards et de façon de plus en plus prononcée le régime d’apartheid jadis appliqué en Afrique du sud ».

Ce texte, publié à l’occasion du 60ème anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, qui sera célébré mercredi, souligne que les 2,3 millions de Palestiniens de Cisjordanie sont soumis à la loi militaire israélienne, tandis que leurs voisins, 250.000 colons juifs, relèvent de la législation régulière d’Israël. Alors que les colons disposent d’un réseau routier moderne réservé aux véhicules israéliens, les Palestiniens sont contraints d’utiliser « des routes dangereuses », indique encore le rapport. Il ajoute qu’Israël impose en outre des restrictions strictes à la construction dans les agglomérations palestiniennes, et s’abstient d’y développer les infrastructures.

Le texte mentionne des statistiques de l’ONU selon lesquelles 65% des routes conduisant aux 18 agglomérations palestiniennes les plus peuplées de Cisjordanie sont bloquées ou contrôlées par des barrages militaires israéliens. L’ONU fait état de plus de 600 barrages routiers restreignant la liberté de circulation des Palestiniens en Cisjordanie. « Les restrictions à la circulation gênent les transports des personnes malades ainsi que celui du personnel médical des hôpitaux, et provoquent aussi des ruptures de stocks dans les médicaments et l’équipement médical », note encore le rapport, qui dénonce également les effets économiques du blocus qu’Israël impose à la bande de Gaza depuis juin 2007 .« La politique du blocus a quasiment anéanti l’industrie. Le chômage et la pauvreté sévissent (…) Le blocus a provoqué l’effondrement des collectivités locales, qui luttent pour assurer un minimum de services aux habitants, notamment pour l’eau, la voirie et les installations sanitaires ».

Les enfants pris pour cibles par l’armée israélienne

enfant_palestinien_tue.jpgUn autre rapport publié le mois dernier par le Centre palestinien des droits de l’homme (PCHR) montre par ailleurs que les soldats israéliens prennent délibérément des enfants pour cible.

Ce constat, qui a valu au sous- préfet Bruno Guigue d’être lomogé de son poste, est étayé par de multiples exemples.

Ainsi :

Dans l’après-midi du 28 février 2008, un groupe de garçons palestiniens jouaient au foot sur un terrain prés de chez eux dans la bande de Gaza. Vers 15h30, un avion israélien a tiré un missile vers les enfants. Quatre ont été tués sur le coup et trois autres ont été grièvement blessés. Les quatre garçons morts s’appelaient Omar Hussein Dardouna, 14 ans, Dardouna Deib Dardouna, 12 ans, Mohammed Na’im Hammouda, 9 ans, et Ali Munir Dardouna qui avait tout juste 8 ans.

Une enquête menée sur le terrain par des militants des droits de l’homme palestiniens a conclu qu’il n’y avait aucune présence de résistance palestinienne dans les environs au moment du tir et que les enfants « devaient être clairement visibles de l’avion (israelien) qui a tiré le missile ».

De tels cas sont nombreux. 68 enfants ont été tués à Gaza entre juin 2007 et juin 2008. Au cours de la même période, 12 enfants furent tués par les forces israéliennes en Cisjordanie. Depuis septembre 2000, les forces israéliennes ont tué 1050 enfants dans la bande de Gaza et en Cisjordanie . Le nombre d’enfants tués a brutalement augmenté au cours du premier semestre de 2008, principalement à cause de l’attaque israélienne poétiquement baptisée « opération chaleur d’hiver », en février 2007. Un total de 110 civils firent tués durant cetee « opération », dont plusieurs dizaines d’enfants.

La plupart des enfants tués au cours des dernières années dans la bande de Gaza l’ont été par des bombardements, des missiles sol-sol, ou des missiles air-sol. L’enquête palestinienne souligne qu’ Israël a « systématiquement bombardé soit à l’intérieur des zones résidentielles soit dans leur proximité immédiate, y compris des écoles et des zones proches des écoles. »

Le rapport met en évidence le fait que les forces Israéliennes « visent délibérément les civils désarmés, y compris les enfants, dans le cadre de leur politique de punition collective infligée à l’ensemble de la population civile palestinienne ».

Une protection légale des enfants est garantie par le 4eme Convention de Genève de 1949 ainsi que la Convention des Nations Unies sur le Droit des Enfants, signé par Israël en 1991. Mais on sait ce que valent les engagements israéliens !

ALORS ?

Si nos gouvernements ne prennent aucune sanction, il est de notre devoir de réagir en tant que citoyens en boycottant tous les produits estampillés « made in Israël », derrière lesquels se cachent en outre très souvent des produits fabriqués dans les colonies implantées dans les territoires palestiniens occupés.

Nous pouvons aussi aller dire aux responsables de SAPHORA, qui viennent d’accepter de vendre les produits de la marque israélienne Ahava dans leurs 250 magasins français, ce que nuos pensons de cette décision.

Même chose en ce qui concerne la chaîne des magasins GAP qui annonce l’ouverture de deux magasins à Tel Aviv et Jerusalem.

Quant à la banque franco-belge DEXIA, nous apprenons par nos amis belges qu’elle finance, via sa filiale israélienne, le développement des colonies israéliennes en territoires palestiniens occupés.

Et cela passe notamment par la branche française de DEXIA, qui a achetéune firme bancaire israélienne, Otzar Hashilton Hamekomi (« Trésor du pouvoir local »), spécialiséedans le financement des communes et des collectivités locales.

Depuis 2001, cette banque israélienne est contrôlée par Dexia qui détient 65,31 % du capital. La filiale Dexia Public Finance Israel est répertoriée sur le site de Dexia comme troisième en importance sur le marché israélien du financement des collectivités locales (avec un personnel de quarante personnes). La banque a pignon sur rue et est bien connue des Israéliens.

Les propos tenus par David Kapah, le directeur de Dexia Israel, ne laissent pas la place à l’ambiguïté : « Pour nous, la localisation géographique n’est pas pertinente. Si on parle de quelque chose au-delà de la Ligne verte (dans les territoires occupés, NDLR), nous, nous avons octroyé une aide financière ces deux dernières années et demie à Alfei Menasheh, Elkana, Beit-El, Ariel, Beit Aryeh, (le Conseil régional de) la Vallée du Jourdain, Givat Zeev, (le conseil régional de) Har Hevron, Kedumim, Beit Aryeh (…). Cela veut donc dire que, oui, c’est nous qui les soutenons financièrement et c’est encore vers nous que l’on vient pour recevoir du crédit. »

Et à la question d’une députée, Esterina Tartman, rapporteur de la Commission des Finances, elle-même résidente d’une colonie (Givon Ha-Hadasha) et désirant « savoir si la dimension de la localisation géographique de la Judée et de la Samarie (la Cisjordanie occupée) complique le processus de décision au sein de la Banque Dexia Israel », la réponse de David Kapah, laconique, se révèle claire : « Négatif. Absolument pas… »

Avec d’autres mouvements, Intal, a décidé de lancer une campagne de boycott pour dénoncer l’implication de Dexia dans le financement des colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Le moins que nous puissions faire est également d’interpeller la Fondation Dexia, placée sous l’égide de la Fondation de France. Son Comité Exécutif est composé de 13 membres :

– Philippe VALLETOUX, Président de la Fondation Dexia France, Vice-Président de Dexia Crédit Local

– Bernard DELJARRIE, Secrétaire général de la Fondation Dexia, Directeur de la communication, des relations institutionnelles et du mécénat

– Yves SABOURET, Président de la Fondation de France

– Véronique FAYET, Maire-Adjointe de Bordeaux

– Jean-Paul DUPRE, Député de l’Aude, Maire de Limoux, membre du Conseil national des missions locales

– Jean-Baptiste de FOUCAULD, ancien Président de la Commission Nationale pour l’Autonomie des Jeunes, Président de Solidarités nouvelles face au chômage

– Rémy PFLIMLIN, Directeur général des NMPP

– Malik SALEMKOUR, Administrateur du CIDEM, réseau associatif Civisme et Démocratie

– Martine GRUERE, Responsable du Département Economie et solidarité à la Fondation de France

– Jean TULET, Représentant du comité de pilotage de la Fondation Dexia, ancien délégué interministériel à l’insertion des jeunes

– Françoise BERARD, Responsable des relations institutionnelles à Dexia Crédit Local

– Jean-Louis DURET, Directeur de gestion et des processus de Dexia Sofaxis

– Frédéric DUPUIS, Représentant le Comité des salariés de la Fondation Dexia

Il existe un « comité des salariés » qui examine les projets présentés et les présélectionne. Il est composé d’une trentaine de salariés de l’entreprise qui se portent volontaires.

Le fonctionnement de la Fondation et sa gestion sont assurés par :

– Bernard DELJARRIE, Secrétaire général
Tél. : 01 58 58 70 43 bernard.deljarrie@clf-dexia.com

– Nathalie PLASSE, Chargée de mission
Tél. : 01 58 58 79 25 – nathalie.plasse@clf-dexia.com

Fondation Dexia

1, Passerelle des Reflets -Tour Dexia La Défense 2. TSA 92202
92919 La Défense Cedex – Tél. : 00 33 (1) 58 58 79 79
Mail : secretariat.fondation@clf-dexia.com
Site web : www.fondationdexiafrance.org

CAPJPO-EuroPalestine

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