A cinq heures du matin, lundi, plus de 200 policiers et agents de la « patrouille verte » israélienne ont fait une descente sur un campement de bédouins à Abdallah al-Atrash, dans la région de Rahat. Pendant six heures, ils ont entrepris de démolir entièrement le village et ont expulsé de force les vingt familles qui vivaient là depuis 20 ans.
Pas un seul bâtiment n’est resté debout et tous, hommes, femmes, enfants, ont été chassés de leur terre.
Cette affaire fait l’objet de recours en justice depuis 2000, mais il y a quatre jours l’ordre de démolition et d’évacuation a été notifié au village. Le gouvernement israélien leur ordonnait de quitter immédiatement la terre, sans fournir aucun autre endroit où aller. Aucune solution, ni autres suggestions n’ont été proposées ; on leur a seulement dit : « Partez ».
Ils vivaient au même endroit depuis près de vingt ans, après avoir été déplacés de leurs précédentes habitations plus loin à l’ouest. Ces familles appartiennent à la tribu Atrash ; certaines vont sans doute aller vivre avec des parents près de Hura, dans un village non reconnu des Atrash. D’autres ont indiqué qu’ils resteraient, quitte à dormir au milieu des ruines de leurs maisons démolies, et jusqu’à ce que de nouvelles tentes puissent être dressées sur cette terre.
Cette expulsion intervient quelques jours après la publication des recommandations de la « Commission Goldberg », qui réclame la reconnaissance des villages bédouins à l’Est de la route 40. Abdallah al-Atrash se situe à l’Ouest.
(Traduit par Carole SANDREL)
CAPJPO-EuroPalestine
