Raids aériens israéliens et missions « de reconnaissance » ont repris depuis dimanche soir dans la bande de Gaza, tuant et blessant plusieurs Palestiniens, dont des enfants, et terrorisant l’ensemble de la population.
Escalade militaire israélienne dans la bande de Gaza
Par Sameh Habeeb
Gaza 22 décembre 2008 (Media Monitors Network)
Dimanche à minuit, nous avons assisté à l’escalade militaire de l’armée israélienne contre la Bande de Gaza. Des hélicoptères Apache ont attaqué Al Shijya à l’est de la ville, faisant trois blessés parmi les civils. Le porte-parole d’Urgence Médicale, le Dr. Mawya Hasanian, a déclaré que deux enfants ont été touchés au cours des attaques de l’armée. Les raids aériens qui étaient amplement soutenus par les missions de reconnaissance israéliennes ont laissé les habitants de Gaza terrorisés.
A Gaza, les radios locales ont rapporté que les raids ciblaient les points de résistance palestinienne. Le cabinet israélien qui a s’est réuni dimanche à la mi-journée a réclamé une invasion militaire de grande envergure à Gaza, mais n’a pas donné plus de détails.
A la suite de la rupture de la trêve par Israël, le niveau de tension et de violence a augmenté dans des proportions dramatiques en l’espace de deux jours. Un autre palestinien a été tué et quatre autres blessés, dont deux enfants, dimanche matin, quand l’artillerie israélienne a bombardé, dans les zones nord de la Bande de Gaza, les villes de Beit Lahiya et Beit Hanoun.
Il y a trois jours, un Palestinien a été tué dans un raid israélien au nord de Gaza qui est le véritable foyer des explosions de tirs entre la résistance et l’armée israélienne.
Ce matin, cela a commencé avec le tir de 2 missiles sol-sol tirés par l’armée israélienne sur un groupe de combattants palestiniens, tuant Ali-Hijazi, 23 ans, et en blessant deux autres.
Hijazai était à la veille de son mariage qui devait avoir lieu mercredi. Il avait invité ses amis, ses proches et sa famille. Mais cela n’est plus d’actualité. Son corps a été mis en pièces, le missile l’ayant touché de front.
Les factions palestiniennes ont rapidement répondu à l’armée israélienne par des tirs de projectiles et des rockets artisanales contre un certain nombre de villes et de villages israéliens. Les brigades Al-Quassam, liées au mouvement islamique Hamas, ont tiré six bombes artisanales contre deux postes militaires israéliens à Sufa au sud de Gaza et à Rafah, et aussi contre un poste de renseignement militaire.
Plus tard dans la journée de dimanche, les tanks israéliens ont bombardé la même région au nord de Gaza laissant deux enfants atteints par des éclats d’obus tirés d’un poste militaire proche, dans la région israélienne. Les sources médicales palestiniennes indiquent que tous les deux n’ont été que modérément blessés et ont été transférés à l’hôpital Kamal Adawaqn. L’un des blessés est un enfant de sept ans.
Hors de Gaza, la violence dans la prison d’Ofer près de Ramallah a éclaté entre les geôliers israéliens et mille prisonniers palestiniens qui se sont révoltés à la suite de fouilles humiliantes. Huit Palestiniens et deux gardiens ont été blessés.
Les militaires israéliens ont tiré des salves de balles enrobées de caoutchouc et lancé des gaz lacrymogènes sur les prisonniers, mettant le feu à des tentes.
Mais l’espoir reste vivant, d’autant que les protestations commencent à se faire entendre dans le monde arabe. Des milliers de Libanais ont manifesté vendredi contre le siège de Gaza. Une coalition arabe contre le blocus est en train de se former pour entreprendre des des actions populaires.
En Egypte également, le gouvernement, sous la pression de manifestants, a fait savoir qu’il aller intervenir pour « soulager les conditions de vie des civils palestiniens ».
Sameh Habeeb
(Traduit par Carole Sandrel)
CAPJPO-EuroPalestine
