Comment Hollywood, courroie de transmission de Washington, avilit les Arabes en général et parmi eux les Palestiniens, depuis plus d’un siècle : une étude brillante réalisée par le Pr. Jack Shaheen, au travers d’un millier de films américains.
Un documentaire disponible sur internet passe en revue des centaines de films américains et permet de constater que tous, sans la moindre exception, des films muets, jusqu’aux productions les plus récentes, sont destinés à avilir le peuple arabe, à le montrer comme une menace et à relayer la propagande de la Maison Blanche.
« Ces clichés qui nous ont été transmis, il y a 150 ans, par les Européens, et notamment par les Français et les Britanniques, sont tous des stéréotypes de l’Arabe haineux, vicieux et cruel », relève Jack Shaheen.
Il nous montre, au travers de multiples scènes allant des films de Disney comme « Aladin » aux films de James Bond, en passant par « le Diamant du Nil », « Le Bûcher des Vanités », « Sahara », « Le père de la Mariée 2 », « Gladiateurs, « Retour vers le futur »… et beaucup d’autres films comme « Vrais mensonges » (qui repasse quasiment toutes les semaines sur les chaînes de télévision américaines), que tous les films hollywoodiens véhiculent des calomnies totalement gratuites sur le compte des Arabes.
Y compris, quand ces films n’ont aucun rapport avec le Moyen-Orient, les Arabes, quand ils ne sont pas fourbes et vaniteux, sont stupides et incompétents.
Ils sont toujours obsédés sexuellement et convoitent tout particulièrement les blondes américaines qu’ils n »hésitent pas à enlever, enfermer ou violer.
Les femmes arabes sont quant à elles toujours soumises et danseuses du ventre, sauf quand elles deviennent plus récemment terroristes. Il n’existe pas de femmes arabes cultivées, brillantes, indépendantes.
L’auteur a étudié 30 films concernant les Palestiniens et relayant tous la propagande israélienne : les Palestiniens veulent non seulement jeter les Israéliens à la mer, mais ils veulent en plus détruire le peuple américain (« Une femme d’affaire », « le roi du pétrole », « Network : main basse sur la télévision »…).
Deux producteurs israéliens ont d’ailleurs la haute main sur la production de ces films, au travers de Cannon Pictures, et ils s’en donnent à coeur joie (« Hell Squad », « Delta Force », « les Meilleurs »…).
Dans « Les règles de l’engagement », sorti en 2000, le film se termine carrément par cette phrase : « Il faut tuer tous ces enfoirés » (en parlant des Arabes).
Pas un seul film avec une image positive des Palestiniens. Pas un seul camp de réfugiés, pas une seule victime palestinienne assassinée par l’armée israélienne ou des colons : « Toutes ces images sont bannies. La vie d’un enfant palestinien ne vaut rien à côté de celle d’un enfant israélien ? », souligne l’auteur du documentaire.
« Tout comme l’ensemble des dirigeants américains ont soutenu inconditionnellement Israël, Hollywood dépeint systématiquement les Palestiniens comme des terroristes et des antisémites, de « Exodus » jusqu’à « Maniaques au regard fou », en passant par « L’ombre d’un géant » et « Dimanche Noir ».
Faisant le parallèle avec la propagande nazie contre les Juifs, il relève qu’une telle déshumanisation des Arabes, une telle diabolisation des Palestiniens, permet de justifier tous les carnages, en Palestine, au Liban, en Irak ou ailleurs.
Il termine par des encouragements à tous les réalisateurs qui ont commencé à montrer la réalité, et un appel à contrecarrer cette propagande barbare par la production de nouveaux films moins serviles.
On ne peut que recommander, à ce titre, deux très bons films récents, comme « Les Citronniers » et « le Sel de la Mer ». (Le premier est sorti en DVD et disponible à la Librairie Résistances. Le second est sur le point de l’être ».)
http://leweb2zero.tv/video/nestamarley_71496fa41c92bfd
CAPJPO-EuroPalestine