C’est pas possible : tout ce tintamarre, toute cette violence, tout ce cinéma et cette fierté déplacée, pour qui, pour quoi ?
Les Klaxons ne se taisent plus depuis des heures sous mes fenêtres parisiennes, alors que le match n’a même pas commencé. Les pompiers enclenchent leurs sirènes. Et depuis des jours, la police parade dans le quartier, casquée, bottée pour « prévenir » les dérapages, en soulignant qu’il y a eu plusieurs bagarres et des blessés légers, ici dans la capitale, pour des questions « d’honneur blessé ».
On croit rêver. Où ils le placent maintenant leur honneur ?
Les puissants peuvent se réjouir : ils tiennent là un bon succédané de mobilisation, un défoulement qui ne leur coûte pas cher et permet d’occulter toutes leurs avanies.
On n’ose pas penser à ce qui va se passer pendant ou après le match.
« Donnez leur du pain et des jeux », disait-on déjà sous les Romains. A ce rythme-là, ils pourront bientôt se passer du pain !
CAPJPO-EuroPalestine