Le jeune Khaled A., 17 ans, interpellé violemment par des flics lundi en début de soirée après la dispersion de la manifestation aux Champs-Elysées, a finalement été libéré au terme de 24 heures de garde à vue, sans qu’aucune charge soit retenue contre lui.
Et pour cause : ni Khaled, ni sa soeur aînée ou son père, avec lesquels il était allé manifester en famille, n’avaient à aucun moment, au cours de la manifestation, effectué un quelconque geste ou proféré la moindre parole susceptibles d’être répréhensibles. A l’évidence, les policiers qui l’avaient arrêté entendaient se défouler un peu, en cherchant à criminaliser ceux qui protestent contre les crimes israéliens. Bel exemple de collaboration, à un niveau subalterne, de l’appareil d’Etat français avec celui d’Israël.
Nous avons également appris mercredi que deux étudiants sympathisants de la cause palestinienne, Lila et Salah L., ont été arrêtés lundi soir dans des conditions identiques, et placés en garde à vue. On ne connaissait pas leur sort mercredi soir.
Salah, 23 ans, est étudiant à la Sorbonne tandis que sa soeur Lila, 25 ans, est élève de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm (Paris Vème) et chargée de cours de philosophie à la Sorbonne. Elle pèse 45 kilos tout habillée : à n’en point douter, une menace sécuritaire pour les centaines de Robocops qui protégaient l’ambassade des assassins.
CAPJPO-EuroPalestine