Sans surprise, le tribunal de Bordeaux a confirmé ce vendredi en appel la condamnation scandaleuse de Sakina Arnaud en première instance, à payer 1000 euros d’amende pour avoir collé un autocollant « Boycott Israel Apartheid » sur une bouteille de jus d’orange dans le magasin Carrefour de Mérignac.
Un pourvoi en cassation vient d’être aussitôt déposé par ses avocats.
Toutes les personnes présentes au procès le 24 septembre avaient pu constater, dès les premières minutes de l’audience le parti pris de la présidente du tribunal qui n’avait pas pris la peine de cacher son écoute privilégiée des parties civiles. Tous les juges ne sont pas indépendants, malheureusement, on le sait. Les consignes du gouvernement ont donc été suivies, le parquet se permettant y compris des réflexions déplacées à l’encontre de la prévenue lors de l’audience en appel. On avait également eu droit à des interrogations de la plus mauvaise foi concernant la signification de l’inscription figurant sur l’autocollant, pour savoir qui pratiquait l’ « apartheid » et si la tache rouge qui se trouvait sur le code barre 729 voulait dire qu’il fallait faire couler le sang des Israéliens !
Ceux qui sont censés dire la loi confondent souvent l’ordre établi et la justice. L’article 24 de la loi du 29 juillet 1881, qui réprime les « discriminations envers une personne ou un groupe de personnes en raison de son appartenance à une religion, une ethnie, une nation » a ainsi été interprété par ce tribunal dans le sens souhaité par Mme Alliot Marie et Monsieur Hortefeux, qui défendent la colonisation israélienne et ses représentants en France.
Ceux qui discriminent les Palestiniens depuis plus de 60 ans, les expulsent, les massacrent, les colonisent, les torturent, ont le soutien des dirigeants français. On le savait. Ces derniers voudraient que leur collaboration avec le terrorisme d’Etat israélien soit cautionné par l’ensemble de la population. mais ce n’est pas le cas. Les gens de conscience, qui n’ont pas l’intention de laisser étrangler le peuple palestinien, qui souhaitent faire respecter les droits de l’Homme et le droit international, poursuivront leurs actions non violentes visant à faire payer à l’occupant le prix de l’occupation.
La Cour de cassation devra certes trancher. La messe n’est pas dite, y compris sur le plan judiciaire. Mais, quoi qu’il en soit, la loi ne rimant pas toujours avec les principes d’éthique universelle, comme on peut le constater dans différents domaines, aujourd’hui comme par le passé, le boycott de l’occupant israélien est plus que jamais à l’ordre du jour.
CAPJPO-EuroPalestine
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ENGLISH TRANSLATION
It is no surprise that the Bordeaux court has confirmed today the scandalous condemnation of Sakina Arnaud, for having stuck on a bottle of orange juice, in a Carrefour Supermarket, a sticker « Boycott Apartheid israel ».
Sakina’s lawyers have just made an appeal to the Supreme Court.
All the attendants could experience during the first minutes of the trial on September 24 that the judge chairing the court was on the side of the plaintiffs. They dared wonder during the trial who was suffering from ‘apartheid’ and whether the red stain on the 729 code for Israeli products meant BDS activists want to kill Israelis ! All the judges are not independent unfortunately, we know that, and the orders given by the French government have been implemented.
Those who are supposed to tell the law sometimes make a sad confusion between « order » and « justice ».
Those who have been discriminating against Palestinians for more than 60 years, killing them, expelling them, torturing them, are supported by our leaders. This is not new. They would like to silence the whole population about their collaboration with Israeli state terrorism. But they can’t.
People of conscience want the Israeli occupant to pay the price of its occupation.
The Supreme Court will make its decision. But whatever this decision, we are aware that « law » does not always rime with moral principles. We have present and past examples of this distortion, and boycotting the State of Israel remains more than ever on our agenda.
CAPJPO-EuroPalestine