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DSK : une bonne grosse baffe pour toute la classe politique

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« Tout ça va finir avec un gros chèque » : conclusion tout à fait plausible de Franz Olivier Giesbert ce jeudi soir sur France 2, lors du débat consacré à l’affaire DSK, qui a donné lieu à un festival d’obscénités.

L’inculpation confirmée du président du FMI pour tentative de viol nous a valu d’inénarrables péroraisons sous les auspices de Pujadas. Des « différences culturelles » en matière des moeurs, au nécessaire « respect de la vie privée des hommes politiques » (elle est bien bonne !), tout y est passé, y compris un très sérieux « Comment on va vivre sans le patron du FMI ? ».

Mais la palme est revenue sans conteste au duo Badinter-Valls.

Grand homme de loi, Robert Badinter a affirmé l' »innocence » de DSK, admiré le « courage » de sa femme. Exit la femme de chambre, son examen médical et physique, et les griffures sur le torse de son ami.

Quant à Manuels Valls, après s’être fâché tout rouge pour défendre la présomption d’innocence, il a conclu à l’inéluctable mort politique de DSK, et s’est proposé pour le remplacer !

Si la thèse du « coup monté », a été remisée, la série « ce n’est pas un crime d’aimer les femmes », connait encore un franc succès.

« Il n’y a pas mort d’homme », a lâché le même jour Jack Lang.

Il s’agit là d’un banal « troussage de domestique », a estimé Jean-François Kahn sur France-Cul.

Bref, dans le milieu on se tient les « coudes », et c’est bien normal.

Mais il est vaste, le milieu. Bien plus vaste que le cercle des caciques du PS.

Car dans cette affaire, ce n’est pas un homme qui est démasqué, ce sont des dizaines et des dizaines de politiciens de gauche comme de droite, des dizaines de plumitifs, qui l’ont couvert pendant des années et des années, et qui continuent à le faire, bien qu’ils sachent parfaitement à quoi s’en tenir.

De nombreuses jeunes femmes avaient parlé, mais on les a fait taire. L’entourage de DSK n’a pas seulement « protégé » un homme » et mis du même coup de nombreuses femmes en danger. Ceux qui osent nous appeler aujourd’hui à la « retenue » pour nous faire taire, ne l’ont jamais retenu !
En organisant l’impunité de cet homme –malade, crapule ou les deux–, en l’aidant à occuper les plus hautes fonctions, ses amis, ses relations, sa femme, ont montré qu’ils ne valaient pas mieux que lui, puisque le pouvoir passe pour eux avant toute autre considération.

Et qui, sinon Sarkozy, a permis à DSK de se hisser à la tête du FMI ?

Fonds Monétaire International. Très fort pour demander aux plus pauvres de se serrer la ceinture, de renoncer à leur dépenses de santé et d’éducation. Normal quand on s’offre des chambres de 150 m2 à 3000 dollars la nuit.

Et tout ça, c’est pas très bon pour les propagandistes du choc des civilisations et de la supériorité de la civilisation judéo-chrétienne. Tous ceux qui montrent du doigt ces Arabes, qui maltraitent leurs femmes, ils vont être obligés de la mettre en veilleuse un petit moment ? Président de la République compris.

Cri du coeur de Manuel Valls sur France 2 : « Arrêtez avec cette soi-disant responsabilité de la classe politico-médiatique : on est en train de créer une rupture entre la classe politique et les citoyens ! »

Eh oui, Manuel, c’est bien ça le risque. Que de moins en moins de gens gobent les mensonges, les bling-bling, les saloperies, de ceux qui nous gouvernent ou aspirent à prendre la place. Que de plus en plus de gens se rendent compte que, non vraiment, on ne peut pas accepter de laisser ces gens-là décider de notre sort.

Certes, le fric, les relations et les pressions pourront sans doute éviter le pire à DSK. Mais la grosse baffe pour ceux qui nous font la leçon entre un Fouquet’s, un yacht et deux partouzes à la mode berlusconienne, elle va laisser des traces.

CAPJPO-EuroPalestine

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