Quatorze personnes du camp de réfugiés palestiniens du Yarmouk, dans la capitale syrienne Damas auraient été tuées dans la nuit de lundi à mardi, et des dizaines d’autres ont été blessées, a accusé l’agence de presse dépendant de l’Autorité Palestinienne, Wafa.
Selon cette agence, une fusillade a éclaté lorsque les milliers de participants aux funérailles d’habitants du camp, assassinés par l’armée israélienne dimanche sur la ligne de « cessez-le-feu » israélo-syrienne du Golan, ont exprimé leur colère.
Les participants aux funérailles s’en seraient pris au FPLP-CG (« Front Populaire de Libération de la Palestine – Commandement Général ») d’Ahmad Djibrill, une faction dépourvue de toute implantation dans la population palestinienne, mais relevant plutôt, depuis des décennies, de la dictature au pouvoir en Syrie.
Ils en veulent au FPLP-CG, et au-delà de ce dernier au gouvernement syrien, d’avoir délibérément envoyé des centaines de réfugiés du camp à la boucherie, dimanche sur le Golan, les mains nues, face à l’armée israélienne qui en a mitraillé à mort une vingtaine, dont plusieurs femmes et enfants, et blessé de nombreux autres.
L’intention du régime de Bachar al Assad, avec la fabrication de martyrs du Golan, était claire : détourner, sur Israël, qui a tiré sans retenue, l’attention internationale, alors que ce régime poursuit une répression sanguinaire impitoyable de la contestation en Syrie.
C’est dans ce contexte que la police syrienne, et ses supplétifs du FPLP-CG, ont apparemment ouvert le feu dans le camp du Yarmouk, selon Wafa.
D’autres sources non identifiées, évoquées mardi par des médias palestiniens et israéliens, font état d’un bilan nettement moins tragique, n’ayant fait que des blessés.
CAPJPO-EuroPalestine
