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Témoignage : les méthodes israéliennes face aux manifestants pacifiques

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Le gouvernement israélien ne redoute rien tant que les manifestants non violents, parce qu’ils « déligitiment » Israël. Mais Israël s’est déligitimé tout seul depuis longtemps. Rien dans sa politique n’est légitime, ni l’occupation, ni la colonisation, ni la torture, ni les emprisonnements, ni le vol de terres, ni les blocus, ni les murs d’annexion, ni les check-points, ni les bombardements de population civile, ni les assassinats « ciblés », ni l’apartheid. Témoignage supplémentaire.


« J’ai été arrêté avec 22 autres personnes, dans le village de Nabi Saleh, durant une manifestation en commémoration à l’assassinat de Mustafa Tamimi. Nous nous étions tranquillement rassemblés devant l’entrée de la seule colonie juive de Halamish construite sur des terres volées à Nabi Saleh.

Palestiniens, Israéliens et activistes internationaux, nous avons tous été menottés et entassés dans des jeeps militaires qui nous ont amenés jusqu’à la base militaire voisine, qui fait partie de la colonie. Dans cette base militaire, j’ai été frappé au visage par un colon ce qui a provoqué un saignement de nez. Peu après, ce même colon a frappé une manifestante israélienne qui était à côté de moi. Les soldats et policiers présents ne sont pas intervenus et n’ont pas arrêté le colon. Mohammed Tamimi de Nabi Saleh a aussi été arrêté durant cette manifestation. Et alors que la police a décidé de relâcher les autres, lui et moi avons dû rester en prison.

Durant les manifestations, les soldats prennent souvent des photos pour les utiliser ultérieurement comme « preuves incriminantes ». Cette fois-ci, les soldats se sont servis d’une photo de ce genre pour accuser Mohammed d’avoir jeté des pierres durant une autre manifestation, vieille de quelques semaines ou de quelques mois. L’homme sur cette photo n’était pas en fait Mohammed Tamimi de Nabi Saleh, et pourtant, celui-ci reste en prison. La loi militaire israélienne permet de nous garder, nous Palestiniens, pendant huit jours avant que nous puissions voir un juge, et même alors, ce n’est qu’un soldat en uniforme qui est le soi-disant arbitre neutre.

Ma joie d’être libéré après trois jours derrière les barreaux, a été très assombrie puisque Mohamed Tamimi n’a pas été libéré. Nos avocats préparent une pétition pour demander sa libération.

Ayala Shani, une camarade israélienne, a été arrêtée en même temps que moi. Elle a refusé l’injustice d’être relâchée alors que Mohamed Tamini et moi étions encore détenus. A l’heure actuelle, elle est encore en prison bien que des tribunaux israéliens lui aient déjà offert deux fois sa liberté. »

Source : « 23 Arrested in Nabi Saleh Demonstration Commemorating the Death of Mustafa Tamimi », écrit par Mohammed Khatib et publié par Popularstruggle.org. Voir le texte complet : [www.popularstruggle.org/sites/all/modules/civicrm/extern/url.php?u=1188&qid=340724
->www.popularstruggle.org/sites/all/modules/civicrm/extern/url.php?u=1188&qid=340724 ]

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CAPJPO-EuroPalestine

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