Le gouvernement israélien a brutalement réprimé tous les manifestants, à Ramallah, à Gaza et en Israel, à l’occasion des commémorations de la Nakba, bien que celles-ci soient entièrement pacifiques. Les prédictions de Ben Gourion : « les plus vieux mourront, les autres oublieront » s’étant avérées fausses, les dirigeants israéliens ne savent plus comment cacher les gros cadavres qui sortent de tous leurs placards !
« Plus de 80 Palestiniens ont été blessés dans des affrontements avec les forces israéliennes près de Ramallah, ce mardi, ont déclaré des médecins, alors que les manifestants commémoraient la Nakba, ou catastrophe, de leur expulsion de Palestine en 1948.
Comme à l’habitude les flics israéliens ont donné libre cours à leur racisme et à leur brutalité contre les manifestants palestiniens qui commémoraient la date anniversaire de la Nakba
Après un rassemblement de masse sur la Place de l’Horloge de Ramallah, des manifestants se sont dirigés vers le checkpoint de Qalandyia et la prison israélienne d’Ofer entre Ramallah et Jérusalem pour commémorer l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens au moment de la fondation de l’État sioniste.
Les médecins ont rapporté que 63 Palestiniens ont été blessés devant la prison d’Ofer et que 21 ont été blessés à Qalandiya tandis que les forces israéliennes tiraient des gaz lacrymogènes et des balles en acier enrobé de caoutchouc sur les manifestants.
Plus tôt, des milliers de Palestiniens ont défilé de la tombe du défunt président Yasser Arafat jusqu’à la Place de l’Horloge en brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles pour exiger le droit de retour et l’unité nationale.
Le Premier ministre [de l’autorité de Ramallah] Salam Fayyad a joint la manifestation et déclaré qu’il n’y aurait pas de paix sans le droit au retour des réfugiés et la libération de tous les prisonniers palestiniens.
Un des principaux responsables de l’OLP, Wasel Abu Yusef, a dit devant les manifestants que les Palestiniens ne renonceraient jamais au droit au retour.
Dans la ville de Gaza, des milliers de manifestants portant des drapeaux palestiniens et appartenant à toutes les organisations se sont dirigés vers le siège de l’ONU.
Le député du Hamas, Musheer al-Masri a déclaré devant les manifestants que le droit au retour des réfugiés « ne sera ni oublié ni négocié, car c’est un droit pour tous les Palestiniens. »
« Soixante-quatre ans après la Nakba, nous sommes ici alors que l’occupation est toujours installée lourdement sur notre terre, commettant des massacres contre notre peuple, » a encore dit al-Masri.
Il a également rappelé le rôle historique de la Grande-Bretagne dans la Nakba et a accusé les Etats-Unis de complicité dans la poursuite de la tragédie, par ses vétos répétés aux résolutions de l’ONU.
Un des principaux dirigeants du Fatah, Zakariyya Al-Agha, a également appelé au droit au retour.
« Le peuple palestinien insiste sur son droit à retourner sur le territoire palestinien occupé en 1948, » a-t-il dit aux manifestants.
Pendant ce temps, à Naplouse au nord de la Cisjordanie, des centaines de manifestants ont défilé à partir de la place Shuhada vers les bureaux de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.
Tayseer Nasrallah, coordinateur pour la commémoration de la Nakba, a déclaré aux manifestants que l’Organisation des Nations Unies avait l’obligation de régler le sort des réfugiés.
« Notre message aujourd’hui à l’ONU après 64 ans de Nakba est qu’il faut faire cesser notre souffrance. Beaucoup de peuples ont moins souffert que le peuple palestinien, mais l’ONU a résolu leurs problèmes. »
Une délégation de responsables locaux dont le gouverneur de Naplouse, Jibrin al-Balro, a remis une lettre à l’UNRWA, se plaignant d’une pénurie de services dans les camps de réfugiés.
La lettre appelait l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques et humanitaires vis-à-vis des réfugiés palestiniens, a expliqué al-Balro à Ma’an.
« Nous sommes venus aujourd’hui pour rappeler notre droit au retour qui a été approuvé par l’ONU, » a-t-il ajouté.
A Jénine, des milliers de manifestants ont inscrit sur des pancartes les noms des villes et villages palestiniens détruits en 1948 et brandi des drapeaux palestiniens.
Le gouverneur nouvellement nommé, Talal Dweikat, a déclaré que les Palestiniens ne renonceraient ni à leur droit au retour ni à leur droit à un État.
Source : http://www.maannews.net/eng/ViewDet…
(Traduit et publié par : www.info-Palestine.net)
Quelques jours plus tôt, l’armée israélienne blessait 25 Palestiniens près de Beit hanoun, au Nord de Gaza, non loin de la frontière d’Erez.
Ces 25 personnes sont arrivées évanouies à l’hôpital de Beit Hanoun après avoir reçu des gaz lacrymogènes d’une couleur inhabituelle et à l’odeur pestilentielle.
Il s’agissait de « dissuader les émeutiers qui pourraient vouloir commémorer l’exode de 1948, lors de la création d’Israël », a déclaré une porte-parole israélienne.
CAPJPO-EuroPalestine