C’est dans la joie que des centaines de milliers d’Egyptiens se sont rassemblés dimanche soir place Tahrir pour fêter l’élection de Mohamed Morsi, candidat des Frères Musulmans, comme président de l’Egypte
Derrière les félicitations des capitales occidentale et notamment de Washington, des mises en garde à peine voilées sur la nécessité pour l’Egypte de rester dans le giron étatsunien.
Avec 51,73% des voix, Mohamed Morsi a battu dimanche Ahmad Chafiq, ultime Premier ministre d’Hosni Moubarak, et est devenu le premier président démocratiquement élu depuis la chute de M. Moubarak, contraint à la démission en février 2011 après une révolte populaire.
Pour le mouvement islamiste palestinien Hamas – au pouvoir à Gaza – « c’est une nouvelle ère qui s’ouvre en Egypte. Il s’agit d’un revers pour le programme de normalisation et la coopération sécuritaire avec l’ennemi », a déclaré à l’AFP Mahmoud Zahar, un dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza.
A Ramallah (Cisjordanie), le négociateur Saëb Erakat a transmis les « félicitations » de l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas au nouveau président égyptien. (on se souvient que Mahmoud Abbas avait soutenu Moubarak jusqu’au bout …)
Le président français François Hollande a quant à lui assuré que la France est « prête à travailler » avec M. Morsi. « Il importe aujourd’hui que la transition, commencée en février 2011, se poursuive », estime-t-il, afin que « s’établisse en Egypte un système politique démocratique et pluraliste et un Etat de droit garantissant les libertés civiles et politiques de tous les citoyens comme des minorités ».
CAPJPO-EuroPalestine