Le président égyptien Mohamed Morsi, élu au suffrage universel au printemps, a annoncé dimanche la mise à la retraite d’office des principaux militaires qui entendent continuer de gouverner le pays comme au temps de leur maître Moubarak.
Morsi, l’un des leaders du parti des Frères Musulmans, a mis fin aux fonctions du maréchal Hussein Tantaoui et d’une série de généraux du Conseil Suprême des Forces Armées (SCAF).
Parallèlement, il a annoncé l’annulation de plusieurs décrets, aux termes desquels la clique militaire dirigée par Tantaoui, avec la bénédiction de Washington et Tel Aviv, s’était arrogée tous les pouvoirs, au détriment d’un parlement et d’un président pourtant démocratiquement élus.
L’incapacité des chefs de l’armée égyptienne à prévenir ou réprimer les attaques lancées par des « djihadistes » dans la péninsule égyptienne du Sinaï semble avoir accéléré la décision du pouvoir civil de réagir, enfin, contre une clique de militaires restés aux commandes malgré la révolte populaire de 2011 qui a conduit au départ du seul Moubarak.
CAPJPO-EuroPalestine