Forte mobilisation en Egypte contre les massacres à Gaza : depuis vendredi, les rassemblements se succèdent sans relâche. Des milliers d’Egyptiens se sont rassemblés vendredi à la mosquée Al-Azhar, mais aussi Place Tahrir et dans d’autres villes du pays.
« L’objectif de l’opération est de ramener la bande de Gaza au Moyen Âge », a déclaré le ministre israélien de l’Intérieur Elie Yishaï. Les gens qui tiennent ces propos n’ont pas besoin d’être ramenés au Moyen-Age, ils y sont. Sauf qu’au Moyen-Age, personne n’avait encore inventé les camps de concentration où après avoir été enfermés les femmes, les hommes et les enfants, étaient bombardés avec des missiles, sur lesquels on peut lire : « Amitié ».
Déjà 5 jours d’angoisse, de faim, de difficultés à enterrer les morts et soigner les blessés, puisque l’occupant israélien attaque tout ce qui bouge. sans répit. Il parie sur l’inaction de l’ensemble des gouvernements.
Mais en Egypte, la température monte. La population ne se contente pas d’organiser des rassemblements, elle demande de plus en plus fort l’arrêt de toute coopération économique avec Israël.
Pourquoi vendons-nous, qui plus est à des conditions très avantageuses notre gaz à ces assassins ? s’interrogent jeunes et vieux.
C’est bien, notre premier ministre est allé passer 3 heures à Gaza, une première depuis 2007, et nous avons rappelé notre ambassadeur en poste en Israël. Mais cela ne suffit pas, entend-on répéter dans les rassemblements et dans les conversations.
Le boycott d’Israël doit être mis à l’ordre du jour. C’est la seule sanction qu’Israël comprendra instantanément, plaident tous ceux qui estiment ne pas avoir fait la révolution pour rien.
Ils réclament que les marchandises comme les personnes puissent passer par Rafah, comme pour toute frontière internationale. Des règles, oui, mais pas de fermeture.
Et à ceux qui font courir la rumeur qu’une ouverture de la frontière serait synonyme d’invasion de l’Egypte de la part des Gazaouis, ils rappellent que ces derniers, quand ils en ont eu l’opportunité, quand ils ont détruit le mur de séparation entre Gaza et l’Egypte, sous Moubarak, sont venus se ravitailler de toute une série de produits dont le blocus les privait, puis sont retournés spontanément à Gaza juste après.
Ce dimanche 18 novembre, 125 Egyptiens avaient décidé de se rendre en convoi à Gaza pour affirmer leur solidarité et apporter de l’aide.
Mais ne faisons pas semblant de confondre la situation à Gaza avec une situation de crise humanitaire. La catastrophe à Gaza, disent-ils, ce n’est ni la sécheresse, ni un ouragan ou un tremblement de terre, mais l’occupation israélienne. Et c’est cette occupation qu’il faut faire cesser.
Le gouvernement Morsi va être amené à faire des choix. Son allié américain prêche la « modération »; mais en poursuivant ses massacres contre la population gazaouie, Israël est en train de donner raison à tous ceux qui exigent des sanctions.
CAPJPO-EuroPalestine