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Israël : la députée Hanine Zoabi interdite de se représenter

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La « seule démocratie du Moyen-Orient » a donné mercredi un nouvel aperçu de ses capacités, en interdisant à la députée palestinienne israélienne Hanine Zoabi de se représenter aux prochaines élections, en janvier 2013.


C’est la Commission électorale centrale, un organisme où siègent les différents partis proportionnellement à leur représentation parlementaire, qui a voté l’exclusion de Hanine Zoabi, elle-même élue du parti arabe israélien Balad.

Le crime de Hanine Zoabi ? Avoir participé à la Flottille de la Liberté pour Gaza, en 2010, à bord du navire turc Mavi Marmara, et avoir ainsi été témoin du massacre perpétré par l’armée israélienne contre des passagers sans défense (9 morts, des dizaines de blessés), dans le cadre d’une action de piraterie dans les eaux internationales.

Les partis de la droite et de l’extrême-droite israélienne ne cachaient depuis longtemps leur volonté de « se faire Zoabi », et, dans la foulée, d’interdire tout simplement à la minorité palestinienne d’Israël (20 % de la population environ) d’avoir une représentation politique et parlementaire.

Après tout, l’Etat d’Israël s’est donné depuis plus de 20 ans maintenant, un instrument, scélérat mais « légal », permettant d’exclure les minorités de la vie institutionnelle.

Une loi prévoit ainsi de déclarer inéligible quiconque « ne reconnait pas le caractère juif et démocratique de l’Etat d’Israël ». Ce qui revient à dire que ceux pour qui Israël ne sera démocratique que le jour où il accordera une égalité complète à tous ses citoyens, Juifs comme non-Juifs, sont en permanence sous la menace d’une telle exclusion.

Le cas de Hanine Zoabi, que les dirigeants israéliens, malgré leurs hurlements, n’avaient pas osé poursuivre en justice après le massacre du Mavi Marmara, doit maintenant être tranché par la Cour Suprême israélienne.

Les autres députés de la minorité arabe ont fait savoir que dans le cas où cette juridiction confirmerait –la décision sera prise la semaine prochaine- le verdict de la Commission électorale centrale, ils se retireraient eux aussi de la compétition, et appelleraient au boycott de la mascarade électorale.

Jeudi, la Commission électorale doit examiner, à la demande de partis sionistes « laïques », une demande d’interdiction de compétition, pour cause de machisme, des deux partis religieux Shas et Judaïsme Unifié de la Torah.
Ces deux partis, comme à l’accoutumée, ont formé des listes de candidats 100 % masculines. « La Bible nous enseigne que les hommes et les femmes ne doivent pas faire les mêmes choses, c’est une question de pudeur », a commenté le dirigeant du Shas Eli Yishai, présentement ministre de l’Intérieur.

CAPJPO-EuroPalestine

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