L’Union européenne a demandé samedi à Israël « d’améliorer les conditions de détention des Palestiniens dans ses prisons. » Vous avez bien lu : non pas de libérer immédiatement les prisonniers politiques, ni de respecter le droit international qui interdit de les transférer en Israël, ni d’arrêter la pratique de la torture ou l’enlèvement des enfants palestiniens. Heureusement que la mobilisation en Palestine n’a pas attendu Mme Ashton !
Manifestation en soutien à Samer Issawi dans sa ville de Issawiya, près de Jérusalem occupée. (photo Afif Emera/Wafa)
Catherine Ashton, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a indiqué samedi à Ramallah, en Cisjordanie, qu’elle « suit avec préoccupation » la détérioration de l’état de santé de quatre prisonniers palestiniens en grève de la faim contre leurs conditions de détention.
« L’UE demande au gouvernement d’Israël de permettre la reprise immédiate du droit de visite pour les familles, et réclame le plein respect des engagements internationaux sur les droits de l’homme pour tous les prisonniers palestiniens », a-t-elle ajouté.
Pas un mot sur l’article 186 d’une ordonnance militaire de 1651 qu’Israël a remis à l’ordre du jour et qui lui permet de réincarcérer des prisonniers qui ont été libérés sans avoir à justifier des motifs.
Il faut tout de même savoir qu’ Israël range parmi les actes terroristes, le fait d’adhérer à l’OLP, de participer à un rassemblement non-violent, et y compris toute infraction au code de la route
L’association de défense des prisonniers Addameer indique qu’elle ira devant la Cour suprême israélienne ce mercredi pour dénoncer l’application de cette ordonnance, au nom de laquelle Israël a déjà ré-emprisonné des dizaines de Palestiniens, dont 14 libérés lors de l’échange contre le soldat Gilad Shalit, et prétend leur faire effectuer le reste de leur sentence initiale, soit 15, 20 ou 30 années de plus en prison, sur la base d’informations secrètes !
Donc on est contents de savoir que Samer Issawi, qui en est ce dimanche à 208 jours de grève de la faim, et qui devrait encore rester 20 ans en prison, puisqu’il n’en a fait que 10 alors qu’il a été condamné à 30 ans en 2002, (bien que n’ayant blessé ni tué qui que ce soit), est « suivi avec préoccupation » par Mme Ashton.
Même chose pour, Ayman Sharawna, qui est en grève de la faim de manière intermittente depuis sa réincarcération et qui totalise 140 jours de grève de la faim, n’absorbant que de l’eau, du sel et des vitamines.
Quant à Tarek Qa’adan et Ja’afar Ezzedine, ils sont également en grève de la faim et protestent contre leur statut de détenus « administratifs » (sans inculpation, ni procès et pour une durée illimitée). Mais l’UE n’a pas jugé bon de condamner la « détention administrative ». Pas plus que le système de jugement des Palestiniens par des « juges » qui sont exclusivement des militaires.
– Devant la prison Ofer (photo Ahmad Al-Nimer) :
– Près de Bethléem, les manifestants ont bloqué l’entrée de la colonie d’Efrat.
« Les forces d’occupation ont attaqué les journalistes Samer Hamad, Ahmad Mizher et le caméraman de Ma’an, Luai Sababa, ainsi que les militants palestiniens Moath al-Laham, Mahmud Alaa al-Din et Marwan Hamoud, » indique ISM-France sur son site.
« Des affrontements ont éclaté également entre les manifestants et les forces de l’occupation au checkpoint Jalama, près de Jenin, au nord de la Cisjordanie occupée », rapporte également ISM.
– Manifestation à Hébron (photo Wafa)
– A Naplouse :
Voir l’ensemble des photos sur le site www.ism-france.org
– LUNDI SOIR A LONDRES : MANIFESTATION DE SOUTIEN AUX PRISONNIERS PALESTINIENS GREVISTES DE LA FAIM DEVANT LA BBC
– MARDI SOIR A PARIS : RASSEMBLEMENT A PARTIR DE 18 H A LA SORTIE DU METRO SOLFERINO (LIGNE 12) (EN FACE DU SIEGE DU PS, A PROXIMITE DE L’ASSEMBLEE NATIONALE ET DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
– MARDI SOIR A LILLE : RASSEMBLEMENT A 18 H SUR LA GRAND PLACE
CAPJPO-EuroPalestine