La Cour d’appel de Paris, a confirmé le jugement déboutant William Goldnadel de toutes ses demandes contre Olivia Zémor qu’il avait attaquée en justice pour l’avoir traité de « salaud » lors d’un procès.
En effet, lors de la comparution, le 10 juillet 2009, de quatre agresseurs de la LDJ qui avaient saccagé la librairie Résistances quelques jours plus tôt, M. Goldnadel défenseur de deux d’entre eux, s’était permis d’inverser les rôles, et de justifier cet acte barbare par une comparaison nauséabonde.
Certes, avait-il plaidé, ses clients avaient peut-être été un peu « crétins » d’avoir détruit des milliers de livres, et cela était regrettable de la part de « représentants du peuple du Livre ». Ajoutant peu après que ces « jeunes juifs » avaient toutefois des excuses, les responsables de la librairie Résistances étant engagés dans la campagne de boycott d’Israël. Et Goldnadel avait alors osé comparer cette campagne contre l’occupant israélien aux agissements « des nazis qui s’attaquaient aux magasins juifs, en Allemagne, dans les années 1930 » !
A ce moment précis, Olivia Zémor, s’était levée et avait dit « Vous êtes un salaud ».
William Goldnadel, estimant que sa robe et son impunité coutumière lui donnaient tous les droits, a alors attaqué Olivia Zémor en justice, pour « injure », lui réclamant la bagatelle de 15.000 euros de dommages et intérêts.
Le 14 novembre 2011, la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris déboutait le président d' »Avocats sans frontières » (dont l’intitulé « Israël sans frontières » serait sans doute plus adapté). Le jugement stipulait qu’Olivia Zémor bénéficiait de l’excuse de provocation, car les propos tenus publiquement par Gilles William Goldnadel étaient d’une grande gravité.
Ce que vient de confirmer la Cour d’Appel de Paris, estimant à son tour que les avocats bénéficient certes d’une grande liberté de parole, mais n’ont pas tous les droits.
Les arguments de M. Goldnadel, selon lesquels une telle comparaison ne constituerait pas une provocation, d’une part parce que l’avocat a une entière liberté de parole, et d’autre part parce que des « intellectuels reconnus, tel Pierre André Taguieff, ont fait le même rapprochement avec la politique des nazis », ont été rejetés par les juges.
Ces derniers ont clairement fait savoir que « la comparaison de l’action d’Olivia Zémor avec les pratiques de l’Allemagne nazie à l’égard des magasins juifs d’où se déduisait une accusation d’antisémitisme » était inacceptable.
Il est rassurant que ce procédé récurrent de la part du lobby israélien et notamment de ses avocats, qui se permettent régulièrement cette comparaison odieuse pour essayer de faire taire des hommes et des femmes profondément antiracistes et pacifiques, qui s’en prennent à la politique criminelle d’un Etat d’apartheid, et tous ceux qui participent à ses crimes, et non à « des juifs », soit ainsi clairement condamné.
CAPJPO-EuroPalestine