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A Aubagne (Marseille), une attaque anti-israélienne fantomatique

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La presse israélienne et sioniste (Haaretz, Yediot Aharonot, radios, télévisions, site de l’Agence Juive, site du CRIF, etc…) se déchaîne depuis 48 heures sur une violente attaque (un « lynchage ») dont aurait été victime un cinéaste israélien dans la banlieue de Marseille, à Aubagne.


A les en croire, le réalisateur Yariv Horowitz aurait été assailli par « une bande de jeunes Arabes », alors qu’il sortait de l’enceinte du Festival du Film d’Aubagne, où venait d’être projeté son film « Rock the Casbah ».

Horowitz aurait ainsi reçu en pleine rue une pluie de coups, dont un coup à la tête qui lui aurait fait perdre connaissance pendant plusieurs minutes, avant qu’il ne retrouve miraculeusement ses esprits et retourne dans la salle du festival pour y recevoir un prix du jury.

Ali Abuminah, le rédacteur en chef du site Electronic Intifada, a été interpellé par le fait que cette histoire, abondamment relayée au niveau israélien, soit absente des médias français.

De fait, en date du samedi 30 mars, la rumeur n’avait pas atteint l’Hexagone, et même le BNVCA (bureau de propagation des fausses attaques antisémites) n’avait pas, ou pas encore, dégainé.

Aussi Ali Abuminah a-t-il cherché à en savoir plus, et les résultats de son enquête, publiée samedi matin (en anglais : http://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/did-israeli-filmmaker-yariv-horowitz-fabricate-story-brutal-attack-arab-youths?utm_source=EI+readers&utm_campaign=11077ac2a0-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email
jettent un certain doute sur la réalité de l’agression.

D’abord parce que les déclarations de l’intéressé aux différents médias israéliens se contredisent l’une l’autre, tant sur la nature des faits, que leur lieu, leur date, les protagonistes, etc.

En particulier, personne n’arrive à expliquer comment un individu perdant connaissance pendant plusieurs minutes, non seulement ne porte pas plainte contre ses agresseurs, mais refuse d’être examiné par un médecin.

Abuminah a notamment interrogé la directrice du festival, qui n’a eu connaissance d’aucun incident, ainsi que la commissaire de police d’Aubagne, Mme Karine Paravisini.

Cette dernière confirme que le commissariat a bien reçu un appel (anonyme) à se rendre à Aubagne, mais que les policiers et les pompiers dépêchés sur les lieux ont trouvé un Yariv Horowitz conscient et manifestement en bonne santé. « Je n’imagine pas les services de secours laisser comme ça dans la rue quelqu’un de sérieusement blessé. S’il avait été sérieusement blessé, nous l’aurions conduit à l’hôpital », dit-elle.

Ce faisceau d’indices conduit Ali Abuminah à faire part de sa grande perplexité. Il constate néanmoins qu’à défaut d’Horowitz, l’affaire a déjà fait des victimes : « les Arabes », stigmatisés une fois de plus en bloc et gratuitement.

Nous n’avons pas vu « Rock the Casbah » et ne saurions donc exprimer un avis sur les qualités artistiques de cette fiction racontant l’histoire de 4 soldats israéliens réprimant l’Intifada dans la bande de Gaza en 1989. Nous savons cependant qu’il est officiellement parrainé par le gouvernement israélien, et qu’il y a donc lieu de penser qu’il est dans la veine du discours infecte qui consiste à dire, depuis des décennies : « C’est vrai, on tire sur les Palestiniens et on les tue, mais croyez-bien que cela nous bouleverse et nous traumatise ».

CAPJPO-EuroPalestine

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