La direction du Festival International du Film d’Aubagne (FIFA) a élevé une vive protestation, samedi, après les rumeurs mensongères diffusées par le réalisateur israélien Yariv Horowitz, reprises en chœur par différentes officines sionistes, dont le CRIF, selon lesquelles le cinéaste aurait été carrément « lynché par des Arabes ».
Nos amis du site américain Electronic Intifada ont été les premiers à mener l’enquête, pointant les incohérences des récits de l’agression publiés par une série de médias israéliens et de sites sionistes, et s’étonnant du fait qu’un incident d’une telle gravité, s’il était avéré, avait pourtant été totalement ignoré des médias français.
(voir notre article http://www.europalestine.com/spip.php?article8199 publié ce samedi 30 mars, qui rend compte des débuts de l’enquête d’Electronic Intifada)
Mais plus tard dans la journée de samedi, Ali Abuminah a pu avoir directement le contact avec la direction du festival d’Aubagne (une ville située en banlieue de Marseille, sud de la France), laquelle dément catégoriquement la version des faits véhiculée par Horowitz, et lui demande de revenir sur son mensonge.
Voici (traduit d’une version en anglais publiée par Electronic Intifada), le communiqué de la direction du Festival :
Email adressé par l’attaché de presse du Festival à Electronic Intifada :
« Aubagne, le 30 mars 2013
« Gaëlle Rodeville, déléguée générale du Festival international du film d’Aubagne, souhaite faire une mise au point face à l’ampleur que prend la désinformation autour de l’agression du cinéaste israélien, Yariv Horowitz, présent sur le festival avec son film « Rock the Casbah » en compétition internationale.
« Nous étions sur place lors de l’agression du réalisateur Yariv Horowitz le jeudi 21 mars à 22h30. Il ne nous appartient pas de juger à qui revient la faute et aucune agression n’est excusable. Mais il convient de rétablir certaines vérités
1/ Ce ne sont pas des hommes qui ont commis l’agression mais un jeune mineur qui était avec d’autres jeunes de son âge ;
2/ Pour nous, celui-ci n’était pas arabe.
3/ Les événements qui ont déclenché le coup (un seul coup) n’ont rien à voir avec une agression raciste, ni un lynchage ;
4/ Après avoir été aidé par les organisateurs du festival, Yariv Horowitz a été vu par les pompiers qui n’ont relevé qu’une blessure mineure. Ils lui ont proposé d’aller voir la police. Le réalisateur a refusé. Sa blessure étant minime il n’a pas souhaité non plus aller à l’hôpital
5/ Loin du lynchage, Yariv Horowitz a repris le cours du festival dès le lendemain et a participé aux différents événements jusqu’à la fin du festival
6/ Il est monté sur scène le soir du 23 mars lors de la remise des récompenses avec le sourire pour recevoir son prix : mention spéciale du jury pour la qualité de sa mise en scène.
« Nos déclarations sont étayées par des témoins et par des vidéos. Nous demandons au réalisateur Yariv Horowitz de retirer les déclarations qu’il a faites au journal israélien Haaretz, et de faire preuve de retenue à propos d’allégations dont le seul effet est de renforcer le communautarisme.
Nous appelons à la raison, et demandons aux journalistes d’exercer leur métier de manière professionnelle, sans alimenter la haine avec des informations partiales et non vérifiées ».
Un « lynché » en pleine forme (à droite, micro en main)
CAPJPO-EuroPalestine