A vos agendas !
– Ce vendredi 3 mai 2013 à 19h30
Hacene BELMESSOUS présente : « Sur la corde raide : le feu de la révolte couve toujours en banlieue » (Editions Le Bord de l’eau)
L’auteur nous avait présenté un ouvrage précédent fort instructif : « Opération banlieues : comment l’Etat prépare la guerre urbaine dans les cités françaises ». Il récidive en refusant de se taire sur la situation d’abandon délibéré de certains quartiers par les pouvoirs publics, et sur la propagande médiatique assez nauséabonde, qui continue à stigmatiser ceux qui y vivent et à jouter sur des réflexes de peur.
En partant de l’exemple de la cité Balzac à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et de la Grande Borne à Grigny (Essonne), une étude sur deux ans amène Hacene BELMESSOUS à un constat accablant sur ces cités où l’État a fait le choix de la cécité ou d’une rénovation urbaine sans âme et sans plus d’ »égalité des chances » que par le passé.
Les provocations policières et le mépris des jeunes dans certaines banlieues sont dénoncés comme attisant la violence et poussant ces derniers au désespoir.
Depuis la « Marche des Beurs » il y a tout juste 30 ans, qui fut instrumentalisée de manière assez cynique, rien n’a malheureusement changé dans la manière dont le pouvoir, qu’il soit de droite ou de « gauche », refuse de garantir aux plus pauvres, aux plus discriminés, l’application des principes républicains de base. Hacène Belmessous donne la parole à de nombreux travailleurs sociaux, élus et habitants de ces quartiers, qui ont davantage de dignité que bon nombre de ceux qui les montrent du doigt.
– le samedi 11 mai 2013 à 17h30
Alain Deneault présentera son livre « Gouvernance, le management totalitaire », ou comment le mode gestion des entreprises se substitue au gouvernement des citoyens dans le meilleur des mondes néo-libéraux. (Editions Lux)
Après Noir Canada, Offshore et Paradis sous terre, Alain Deneault s’attaque à la pensée unique managériale des maîtres du monde et à leur OPA sur la sphère politique.
Dans les années 1980, les technocrates de Margaret Thatcher ont habillé du joli nom de « gouvernance » le projet d’adapter l’État aux intérêts et à la culture de l’entreprise privée. Ce coup d’État conceptuel va travestir avec succès la sauvagerie néolibérale en modèle de « saine gestion ». Nous en ferons collectivement les frais : dérèglementation de l’économie, privatisation des services publics, clientélisation du citoyen, mise au pas des syndicats… ce sera désormais cela gouverner.
Appliquée sur un mode gestionnaire ou commercial par des groupes sociaux représentant des intérêts divers, la gouvernance prétend à un art de la gestion pour elle-même. Entrée dans les mœurs, évoquée aujourd’hui à toute occasion et de tous bords de l’échiquier politique, sa plasticité opportune tend à remplacer les vieux vocables de la politique.
En 50 courtes prémisses, Alain Deneault montre la logique de cette colonisation de tous les champs de la société par la gouvernance. Car cette « révolution anesthésiante » doit être bien comprise : elle participe discrètement à l’instauration de l’ère du management totalitaire.
– Jeudi 16 mai à 19 H 30
Rencontre-débat, à l’initiative du NPA, avec Raúl GODOY, député ouvrier argentin, qui exposera le combat et l’espoir de ZANON, l’usine sans patron.
– Jeudi 23 mai 2013 à 19h30
Pierre Tevanian viendra commenter son dernier livre “La haine de la religion”, ou “Comment l’athéisme est devenu l’opium du peuple de gauche”. (Editions La Découverte – 10 euros)
« La religion est l’opium du peuple : relisez Marx ! C’est en ces termes qu’au début de l’année 2010, le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) fut renvoyé à ses chères études par un chœur unanime composé, entre autres, d’Aurélie Filippetti, Nadine Morano, Laurent Fabius et Michel Onfray.
Le motif ? La candidature, jugée saugrenue, d’une jeune militante du Vaucluse qui avait le mauvais goût d’être musulmane et de porter un foulard. C’est ce sarcastique conseil de lecture que Pierre Tevanian a choisi de prendre au sérieux dans son dernier livre La haine de la religion – et l’expérience se révèle fort instructive.
On découvre en chemin qu’il est fort difficile d’enrôler post-mortem l’auteur du Capital dans la cabale éradicatrice des chasseurs de voile, d’Islam ou de religion – et pas davantage Engels, Lénine, Trotsky ou Rosa Luxembourg. On découvre même qu’un des grands apports théoriques et pratiques du mouvement socialiste d’inspiration marxiste au combat progressiste est d’avoir pointé les limites du combat antireligieux issu de la tradition des Lumières et de l’avoir relégué à l’arrière-plan, en le dénonçant comme un écueil, un idéalisme ou une ruse de la bourgeoisie.
On découvre que Marx et les marxistes ont même théorisé et pratiqué l’alliance entre « celui qui croit au Ciel et celui qui n’y croit pas ». On réalise enfin la malicieuse actualité de leurs analyses : c’est aujourd’hui l’athéisme et le combat antireligieux, l’irréligion en somme, qui peut être considérée comme l’opium du peuple de gauche. »
Professeur de philosophie et militant anti-raciste connu, Pierre Tevanian est aussi l’un des animateurs du site Les mots sont importants (lmsi.net)
– Jeudi 30 mai à 19 H 30
Présentation de « Le Vilain Petit Qatar – Cet ami qui nous veut du mal » (editions Fayard) par Jacques Marie Bourget et Nicolas Beau.
« En plongeant dans les secrets du sérail qatari, ce livre révèle les impostures de l’Emir et de son clan.
Non, ce champion des colloques sur la corruption n’est pas un modèle de vertu quand lui-même lave l’argent des dictateurs !
Non, cet Etat qui a soufflé sur les braises du printemps arabe n’a jamais sponsorisé un islam tolérant, pas plus dans nos banlieues qu’au Nord Mali !
Derrière la vitrine occidentale, c’est un ogre wahhabite qui tient la caisse… »
Les deux auteurs ont enquêté et répondent à certaines questions telles que
– pour quelles raisons le Qatar se montre-t-il si généreux avec la France ?
– que risquons-nous à accepter les cadeaux d’un tel « Ami » ?
– Mercredi 5 juin 2013 à 19h30
Xavier Renou viendra parler du dernier-né de la collection « Désobéir »l, e livre « Désobéir à la guerre », (Editions Le Passager Clandestin – 5 euros)
« Opérations extérieures ou antiterroristes, maintien de l’ordre ou de la paix, protection des populations, interventions « militarohumanitaires »… la guerre cherche toujours à dissimuler derrière des paravents les morts, la souffrance, la barbarie, les viols, le racisme, les pillages, la peur et les immenses dégâts environnementaux et les atteintes aux perspectives d’avenir d’une population traumatisée…
Nos gouvernements prêchent la paix. Mais avec leurs conseillers militaires et leurs amis industriels ils encouragent les ventes d’armes, attisent les peurs qui font les gros contrats, volent au secours des dictatures amies, libèrent les puits de pétrole et alimentent le militarisme, tellement plus profitables au contrôle des matières premières et à l’enrichissement.
Face au complexe militaro-industriel, des militants inventent de nouvelles manières de résister et de désobéir. Ce nouveau livre de la collection « Désobéir » apporte des outils précieux à tous ceux qui refusent la généralisation des logiques de guerre. »
Et tout cela, avec entrée gratuite, débats, et dédicaces !
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