Quatre prisonniers palestiniens supplémentaires ont entamé une grève de la faim, annonce l’association de soutien Addameer dans un communiqué.
Il s’agit aussi bien de victimes de l’infâme procédure de détention administrative que d’ex-libérés (dans le cadre de l’échange de prisonniers avec Gilad Shalit fin 2011) cyniquement recapturés par Israël, précise Addameer.
• Ayman Abou Daoud, 30 ans, de la ville d’Al Khalil (Hébron), est en grève de la faim depuis le 14 avril 2013. Il proteste contre sa ré-arrestation alors qu’il avait été libéré dans le cadre de l’échange intervenu le 18 octobre 2011. A sa libération, Abou Daoud croupissait depuis déjà 7 années en prison, après avoir été condamné en 2004 à une peine de 36 ans. L’armée israélienne affirme qu’il a « violé les conditions de sa libération », et entend lui faire effectuer les 29 années restantes ! Abou Daoud a été transféré à l’infirmerie de la prison de Ramleh suite à la détérioration de son état de santé, consécutif à sa grève de la faim.
• Ayman Hamdan, 30 ans, de Bethléem. En grève de la faim depuis le 28 avril, pour protester contre sa détention administrative. Il est maintenu sous ce statut, c’est-à-dire emprisonné sans jugement ni mise en examen, depuis le 21 août 2012. En représailles de sa grève de la faim, il vient d’être mis à l’isolement dans sa prison d’Ofer.
• Imad Al Batran, 39 ans, de Idhna, un village proche d’Al Khalil (Hébron). En grève de la faim depuis le 7 mai 2013. Proteste contre le renouvellement de sa détention administrative, le 4ème, d’une durée de 6 mois, depuis sa première incarcération le 18 novembre 2011. Transféré à l’isolement dans la prison d’Ofer dès le début de sa grève de la faim.
• Abdallah Al Barghouti, 41 ans, de Beit Rimaa (région de Ramallah). Détenu depuis le 5 mars 2003, et condamné à 67 détentions perpétuelles (oui, vous avez bien lu !). En grève de la faim depuis le 2 mai 2013. Demande que ses proches résidant en Jordanie soient autorisés à lui rendre visite. Immédiatement placé en isolement à la prison de Ramleh.
Parallèlement, Addameer a reçu confirmation de l’entrée en grève de la faim de cinq prisonniers de nationalité jordanienne, depuis le début du mois. Ceux-ci demandent également le droit de recevoir des visites de membres de leurs familles, dont ils sont privés depuis des années.
Source : www.addameer.org
CAPJPO-EuroPalestine