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La Fédération des Etudiants francophones appelle au boycott des universités israéliennes

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Dans une motion, la Fédération des étudiants francophones (FEF) demande que soient rompues toutes les relations avec les universités israéliennes. Interview de son président dans le quotidien belge Le Soir.


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David Médez Yépez, président de la FEF. ©Dominique Duchesnes – Le Soir

« Boycott des unifs d’Israël: la FEF défend son choix

David Méndez Yépez, président de la Fédération des étudiants francophones (FEF), répond à la polémique provoquée par le vote d’une motion qui demande « un gel des relations avec les universités israéliennes » (la motion est à consulter ci-dessous).

Est-ce que vous comprenez que cette motion, votée les 13 avril dernier, fasse autant polémique ?

La raison pour laquelle elle n’est sortie que maintenant (elle a été votée le 13 avril), c’était justement pour rassurer les gens qui seraient choqués ou interpellés par notre position. C’est pour cette raison que nous ne sommes pas sortis dans les médias il y a un mois. J’avais été interpellé par certains acteurs politiques et je voulais d’abord les rencontrer pour les rassurer. C’est le premier aspect. Est-ce que nous sommes choqués par l’ampleur de la polémique ? Oui, nous sommes surpris. En tout cas, à titre personnel, je le suis.

À aucun moment on ne fait référence à une communauté ou une autre, on ne parle pas de communautarisation et, malheureusement, on communautarise le débat. On le rend passionnel. On essaye de nous discréditer sur des aspects formels et pas sur le fond. La réaction massive – parce que j’ai reçu presque une centaine de SMS ou d’e-mails – autant positive que négative, mais les réactions négatives étaient très virulentes et ne parlaient pas du tout du fond, essaye de discréditer la FEF. Et d’autre part, nous amène vers un combat communautaire qui n’a pas lieu d’être pour nous. C’est vraiment à coup d’arguments et en dépassionnant le débat qu’on arrivera à améliorer la situation de tous les étudiants, dont celle des étudiants palestiniens.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous sortez de votre rôle ?

Notre rôle n’a pas à se limiter à un carcan étriqué. La FEF est à la fois une ORC (Organisation de représentation communautaire) et à la fois une organisation de jeunesse. Dans ce deuxième cadre, elle peut prendre position sur ce qu’elle veut. La conception que j’en ai, c’est que le mouvement étudiant s’inscrit dans une société. Quand on défend un enseignement de qualité et accessible à tous, on défend aussi une vision de la société.

Quand les étudiants viennent nous voir, il y a quelques années pour voter une motion contre la guerre en Irak, ou quand on soutient les étudiants palestiniens, quand on essaye de trouver une issue juste au conflit, on le fait ! Si le parlement étudiant décide de soutenir la motion, il la soutient et il est souverain. J’insiste pour dire que le processus démocratique est vraiment bien défini dans nos statuts : c’est un élu local, en l’occurrence de l’UCL dans le cas qui nous intéresse, qui vient avec une position. Il l’envoie aux étudiants au conseil fédéral pour qu’ils en prennent connaissance et puis il y a un débat. Ce débat s’est d’ailleurs très bien passé, il a été long mais a été très serein…

Il n’y a pas eu, comme l’affirme le président du CCOJB, Maurice Sosnowski (Le Soir du 31/05), un bureau de la FEF qui a démissionné ce jour-là ?

Pas du tout, c’est complètement faux. C’est rigolo qu’il dise ça parce que moi-même, je suis président de la FEF depuis neuf mois maintenant, je n’ai jamais été menacé, on ne m’a jamais demandé de démissionner. J’ai même été élu à 100 %, je crois que c’est la première fois dans l’histoire de l’organisation qu’un président est élu à 100 %. Et je pense, en général, que l’ambiance était très bonne ce jour-là. Le vote en témoigne : 85 % ! Toutes les motions de la FEF ne sont pas votées à ce niveau-là. Je rappelle qu’on représente 120.000 étudiants et 25 établissements différents. Alors qu’on ne me dise pas que, parmi les 500 élus locaux, ils sont tous de la même tendance politique. Et qu’on ne me dise pas non plus qu’ils soient instrumentalisés par qui que ce soit ! C’était un débat très serein. Le bureau de la FEF n’a jamais été remis en question.

Je rappelle une chose à Maurice Sosnowski, qui est un intellectuel brillant dans son domaine, et qui a sûrement des notions de ce que l’on appelle la démocratie représentative. Un bureau est un conseil d’administration, ou l’équivalent d’un gouvernement. Le conseil fédéral est un parlement. On vote des motions qui viennent sur proposition, dans ce cas-ci d’un membre du parlement. Donc, si quelqu’un est attaqué, c’est à celui qui apporte la note que l’on va faire des reproches. Il n’y a aucun lien entre la démission d’un bureau et le vote d’une motion ! Je pense que le monsieur en question fait preuve de mauvaise foi. Je l’invite à venir m’interpeller, à venir au conseil de la FEF s’il veut voir comment ça marche. Mais qu’il ne commence pas à dire des bêtises sur la forme. Je pense que l’on est en présence d’une grande hypocrisie, d’un grand manque d’honnêteté intellectuelle. Qu’on vienne plutôt discuter sur le fond.

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Lire la suite sur : http://www.lesoir.be/253101/article/actualite/belgique/2013-05-31/boycott-des-unifs-d-israel-fef-defend-son-choix

CAPJPO-EuroPalestine

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