Quelque 1.500 Palestiniens d’Israël ont affronté la police, vendredi, lors d’une manifestation de protestation contre la démolition de la maison d’un des leurs.
On oublie trop souvent, en effet, que la politique de nettoyage ethnique, dont les effets les plus visibles se situent à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, n’a jamais cessé non plus à l’intérieur des frontières d’Israël depuis 1948, lorsque des centaines de villages palestiniens furent carrément rasés et leurs habitants transformés en réfugiés.
Cette politique passe par le refus systématique de permis de construire, y compris sur des terrains privés appartenant officiellement à leurs propriétaires palestiniens.
C’était le cas de la famille Abou Shakria, qui habite à Barta’ a, un village du nord du pays situé à cheval sur la « ligne verte » (la frontière) de 1948.
« Notre famille avait construit cette maison il y a plusieurs dizaines d’années. Mais sans préavis, des dizaines de membres de la police des frontières avec des engins sont arrivés au milieu de la nuit de mercredi à jeudi, et nous ont sommés de sortir les meubles et de déguerpir, avant de détruire la maison », rapporte dans le Haaretz Saïd Abou Shakria.
Et lorsque les habitants du village ont voulu organiser une manifestation sur une des routes de la région, ils ont été violemment dispersés à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes par la police.
Source : Haaretz : http://www.haaretz.com/news/national/some-1-500-israeli-arabs-block-major-road-in-protest-over-home-demolition.premium-1.532590
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