Pendant que les « spécialistes » israéliens vont donner des conseils aux geôliers de Guantanamo, l’association Addameer rapporte que 12 prisonniers palestiniens et jordaniens sont actuellement en longue grève de la faim contre leurs conditions de détention, et souvent enchainés à leur lit par les gardiens de la grande démocratie proche-orientale.
Communiqué :
« L’Association de Soutien aux Prisonniers et des Droits Humains, Addameer est en mesure de confirmer que 12 grèves de la faim sont en cours dans des prisons israéliennes.
– Ayman Hamdamest est en grève de la faim depuis 73 jours en signe de protestation contre sa détention administrative. Au début, il était en isolement carcéral dans la Prison d’Ofer, comme punition pour avoir commencé une grève de la faim, mais on l’a transféré à l’Hôpital Asaf Haroveh où sa santé continue à se détériorer. Le frère d’Ayman, Ahmad a fait une grève de la faim d’une semaine du 24 juin au 1er juillet en solidarité avec son frère.
– Imad Batran est en grève de la faim depuis 64 jours en signe de protestation contre le prolongement de 6 mois supplémentaires de sa détention administrative. D’après son avocat, Ahlam Haddad, il a perdu 26 kilos et il souffre de plusieurs problèmes de santé. Néanmoins, il est encore enchaîné en permanence à son lit à l’hôpital Assaf Haroveh. En ce moment, il ne boit que de l’eau et n’absorbe que du sel et du sucre.
– Ayman Tabeesh est en grève de la faim depuis 48 jours en signe de protestation, lui aussi, contre sa détention administrative. Il est détenu en ce moment à l’hôpital de la prison de Ramleh. Le frère d’Ayman, Mohammad Tabeesh a aussi commencé une grève de la faim en solidarité avec son frère. Mohammad est un ancien détenu administratif qui purge une peine de 18 mois. Mohammad qui est en grève depuis 28 jours, s’est fait sans cesse tabasser par les gardiens de la prison d’Ofer. On l’a transféré de la prison de Megiddo où il était en isolement, à la prison de Jalameh, où il est actuellement détenu.
– Adel Hareebat est en grève de la faim depuis 48 jours en signe de protestation contre le renouvellement de son ordre de détention administrative, confirmé le 23 mai 2013 pour 4 mois supplémentaires. Pour le punir de s’être mis en grève de la faim, on l’a transféré à la prison d’Ofer et mis en isolement jusqu’au moment où sa santé s’est détériorée à tel point qu’on a dû le transférer à l’hôpital de la prison de Ramleh. Le médecin de l’hôpital de la prison a informé Adel que sa grève de la faim mettait sa vie en danger, vu ses autres problèmes de santé. Pourtant, son avocat ayant fait appel contre sa détention administrative, celui-ci a été rejeté par le tribunal militaire.
– Husam Matir, qui est en réclusion criminelle à perpétuité, a été transféré à la prison d’Askalan et mis en isolement pour avoir commencé une grève de la faim il y a 39 jours. Sa principale demande est d’être reconnu comme prisonnier de guerre.
– Cinq des prisonniers qui sont de nationalité jordanienne sont aussi en grève de la faim depuis 69 jours et ont de très sérieux problèmes de santé.
Abdallah Barghouthi est actuellement détenu à l’hôpital d’Afoula. Mohammad Rimawi, Munir Mar’ee et Alaa Hammad sont tous détenus à l’hôpital de Sukora et Hamza Othman est détenu à l’hôpital de la prison de Ramleh.
– Addameer est aussi en mesure de confirmer la deuxième grève de la faim d’Iyad Abu Khdeir, commencée le 7 juin 2013, en protestation contre sa détention qui continue malgré la fin de sa peine de 8 ans de prison. La première grève de la faim d’Iyad avait duré 22 jours, du 13 mai au 3 juin 2013.
– Awad Sa’eedy s’est aussi engagé dans une grève de la faim pendant 15 jours, du 20 juin au 5 juillet 2013 en protestation contre son isolement dans la prison d’Ayshel. Awad est détenu en isolement depuis avril 2012, en punition des grèves de masse d’avril et mai 2012. Awad a suspendu sa grève, quand on lui a promis de terminer son isolement et de le détenir dans la prison d’Hadarim.
Nous vous appelons à rester mobiliser et à dénoncer la « détention administrative » : peines de 6 mois sans charges ni procès, renouvelables indéfiniment au gré des autorités israéliennes, ainsi que la non reconnaissance du statut politique de ces prisonniers de l’occupant israélien.
Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
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(Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine)
CAPJPO-EuroPalestine
