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Henry Siegman défend la campagne BDS

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Le president du U.S./Middle East Project (USMEP), Directeur de l’American Jewish Congress de 1978 à 1994), qui fut l’un des principaux leaders du lobby israélien aux Etats-Unis vient de faire une réponse cinglante aux détracteurs de la campagne BDS.


henry_Siegman_bis.jpgAprès la levée de boucliers et les accusations d’antisémitisme qui ont accueilli en Israel l’annonce du vote du boycott d’Israël par l’ASA (American Association Studies), l’une des plus grosses institutions universitaires américaines, Heny Siegman est monté au créenau.

« A en croire Alan Dershowitz et d’autres qui se sont répandus dans les médias, ce boycott par l’ASA et d’autres organisations de la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, Sanctions) ne peut être motivé que par l’antisémitisme puisque aucun autre pays violant les droits de l’homme n’est la cible d’un tel boycott », écrit Henry Siegman dans le quotidien israélien Haaretz.

« Mais il n’y a pas de deux poids deux mesures dans les décisions du mouvement BDS, rétorque Siegman. Si Israël est visé c’est parce qu’il est le seul pays au monde qui maintient depuis plus d’un demi-siècle une occupation sur la terre palestinienne, et nie ses droits plus plus fondamentaux au peuple palestinien, tout en bénéficiant d’un traitement de faveur permanent, appliqué à nul autre pays coupable de telles violations des droits de l’Homme. A commencer par les largesses qui lui sont accordées par le gouvernement américain. »

« Je mets au défi tous les détracteurs de la campagne BDS de citer une seule autre démocratie au monde pratiquant une telle occupation et recevant une aide militaire, économique et diplomatique aussi massive qu’Israël. Je les mets au défi de trouver un seul autre pays dont les président, vice-président et secrétaire d’Etat ne cessent de répéter leur « attachement à Israël », tout en mettant en garde contre la situation d’apartheid à laquelle conduit la politique de l’Etat hébreu ».

« Tout le monde sait que les voisins et l’environnement ne font plus peser aucune menace existentielle sur Israël. à notre époque. Et tous les dirigeants services de renseignements israéliens ont fait savoir que l’incapacité d’Israël à conclure un accord de paix juste avec les Palestiniens constitue une menace existentielle bien plus importante que les ambitions nucléaires iraniennes, pour le pays ».

« Quant à la démocratie israélienne, elle ne peut exister parallèlement à une occupation destructrice qui est une violation de toutes les règles démocratiques, niant les droits individuels et nationaux de tout un peuple, à la confiscation de ses terres, à la destruction au bulldozer de ses maisons et à dépossessions de tout leur patrimoine pourtant internationalement reconnu, à l’est des frontière de 1967.

Et le pire, ce sont les arguments « démocratiques » qu’avance Israël pour justifier cette conduite.

Prenons Tzipi Livni qui se disait favorable à une solution à deux Etats et qui est allée expliquer à Mahmoud Abbas en 2009 qu’il ne pouvait espérer aucun compromis sur le statut de Jérusalem, car le refus israélien de laisser les Palestiniens avoir leur capitale à Jérusalem-Est « fait partie du consensus israélien ».

« On aurait pu croire qu’une démocratie peut comprendre qu’un consensus de ses propres citoyens ne peut pas déterminer ce qu’est en droit de faire un autre peuple. Ainsi, les politiques d’élimination des Juifs par l’Allemagne, dans les années 1930 et 1940, qui ont peut être fait partie du consensus allemand, n’en font pas pour autant une décision démocratique ».

Il y a quelque chose de particulièrement grave dans la tentative de donner à une conduite aussi outrageusement non antidémocratique une légitimité démocratique.

Et c’est cet habillage démocratique auquel s’oppose le mouvement BDS. Les dictatures, qui ne cachent pas leur despotisme et leur mépris des droits de l’homme, ne s’exposent pas à ce type de campagne, car aucune d’entre elles ne bénéficie de la reconnaissance et des largesses qui cautionnent de fait la conduite de l’Etat d’Israël, au lieu de la sanctionner.

Ce sont donc les détracteurs de la campagne BDS, et non ces derniers, qui appliquent le deux poids, deux mesures », conclut Siegman.

Ttraduit par CAPJPO-EuroPalestine)

Source : http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.564527
« There’s no bigotry in the boycott »

CAPJPO-EuroPalestine

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