Les eaux usées déversées directement dans la Méditerranée par la bande de Gaza remontent au nord et polluent les plages israéliennes, au niveau d’Ashkelon , rapporte dimanche le Haaretz.
Un institut scientifique de surveillance du milieu marin vient ainsi de relever une élévation importante de la concentration en chlorophylle, qui marque une présence accrue de nutriments provenant des eaux usées déversées dans la mer.
Les responsables israéliens ne sont pas inquiets pour le fonctionnement de leur usine de désalinisation d’Ashkelon, équipée pour filtrer l’eau de mer de ses agents polluants et pas seulement lui ôter son sel.
Mais la pollution menace la flore et la faune marine, et pose un problème de santé humaine avec l’élévation des concentrations en bactéries d’origine fécale.
Tout cela, les habitants de Gaza en souffrent quotidiennement et depuis des années, à cause, exclusivement, du blocus criminel imposé par Israël.
C’est ce blocus qui empêche les installations de traitement des eaux usées de Gaza de fonctionner, du fait d’un manque de pièces détachées d’une part, des interruptions constantes de la seule centrale électrique d’autre part.
Les débordements d’eaux usées des bassins de retenue dans les rues et sur les routes de la bande de Gaza, avec les conséquences additionnelles qui en résultent pour la déjà très faible nappe phréatique, se sont multipliées au cours des dernières semaines.
Alors, que les habitants d’Ashkelon se prennent à leur tour un peu de cette puanteur a quelque chose de moral.
A fortiori quand on sait qu’Ashkelon occupe la place de la ville palestinienne d’Al Majdal, dont les habitants furent cruellement expulsés, notamment vers Gaza, entre 1948 et 1950.
L’article de Haaretz :
http://www.haaretz.com/misc/article-print-page/.premium-1.564691?trailingPath=2.169%2C2.216%2C2.295%2C
CAPJPO-EuroPalestine
