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Des PDG israéliens pour la paix : info ou intox ?

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A la veille du sommet de Davos, qui réunit les puissants, économiques et/ou politiques de la planète, une brochette de grands patrons israéliens viennent de lancer une vaste opération de communication, laissant entendre qu’ils sont moins extrémistes que Netanyahou et compagnie.

L’appel « Briser l’Impasse » (« Breaking the Impasse », BTI) a été publié dans les colonnes du premier quotidien israélien, le Yediot Aharonot (version en anglais
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4478838,00.htm)

Plusieurs de ces PDG, tels Smadar Barber Tsadik, patron de la First International Bank of Israel, sont apparemment persuadés de l’isolement croissant d’Israël sur la scène internationale, et de l’impact de la campagne BDS. Tsadik cite en particulier, pour s’en inquiéter, la décision du principal fonds de pension néerlandais de ne plus investir en Israël, en raison du sort réservé au peuple palestinien par la puissance occupante.

Et il est apparemment exact que le développement de la campagne BDS commence à toucher les esprits, et avoir des conséquences économiques effectives en Israël, si l’on en croit Larry Derfner, un journaliste se définissant comme « sioniste, mais le plus à gauche possible ». Derfner en tient pour preuve la récente diffusion, sur la principale chaîne de télévision Channel 2, et à une heure de grande écoute, d’un long reportage sur le boycott, traité qui plus est sur un mode neutre, dépourvu de l’agressivité israélienne habituelle.
(l’article de Derfner : http://972mag.com/boycott-goes-prime-time-in-israel/85974/

Tzipi Livni : la bouchère de Gaza reconvertie en « partenaire pour la paix »

BTI bénéficie en outre du soutien de Tzipi Livni, criminelle de guerre en chef lors des massacres de la bande de Gaza de 2008-2009, mais qui joue aujourd’hui le rôle de la « gentille » en sa qualité de responsable israélienne dans la farce des « négociations » avec l’Autorité Palestinienne.

Des représentants palestiniens, comme le capitaliste Munib Al Masri ou encore le « négociateur » Saeb Erekat, apportent eux aussi leur caution à l’opération BTI.

L’idée étant de présenter, à Davos, un autre visage que celui de Netanyahou –qui doit également faire le déplacement-, et de suggérer ainsi qu’il y a bien « Un autre Israël ».

On peut cependant douter du type de paix que « Briser l’Impasse » est susceptible de promouvoir, à voir la liste de ses délégués :
– Rami Levy, PDG de la chaîne de supermarchés, bien implantée dans les colonies de Cisjordanie (Gush Etzion, Beitar Illit, Sh’ar Binyamin, Mishar Adumim), où les caissières juives n’ont pas le droit de parler aux porteurs palestiniens, des fois que …
– Maurice Kahan, fondateur de l’entreprise de télécommunications Amdocs, lourdement impliquée dans des opérations d’espionnage, notamment des Etats-Unis
– Ou encore, les anciens ambassadeurs d’Israël aux Nations-Unies (Dan Gillerman) ou à Washington (Itamar Rabinovich), qui se sont toujours, bien entendu, opposés avec énergie à la moindre reconnaissance de droits au peuple palestinien.

L’opération BTI s’apparente donc au mieux, à un contre-feu ou à de l’enfumage, comme on voudra.

CAPJPO-EuroPalestine

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