L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a diffusé mercredi cette photo datée du 31 janvier où l’on voit des milliers de personnes affluer vers un point de distribution des snipers, sous le contrôle du régime de Bachar al-Assad. Article de l’Express avec les agences de presse.
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Cette photo a fait le tour des réseaux sociaux. Elle a été prise le 31 janvier à Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas, en Syrie. Des milliers de réfugiés palestiniens se pressent en direction d’un point de distribution de nourriture, dans une rue détruite assiégée par les forces du régime de Bachar al-Assad. L’image a été diffusée mercredi par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Des réfugiés palestiniens dans le camp de Yarmouk (Syrie), le 7 février 2014, à la veille de la suspension de l’aide humanitaire.
Plus de 18 000 personnes survivent dans le camp de Yarmouk, bombardé depuis des mois et où la nourriture manque. « On dirait des fantômes. Certains peuvent à peine parler. J’ai essayé de questionner nombre d’entre eux, et ils parlent tous de privations absolues », a expliqué Filippo Grandi, directeur de l’UNRWA.
La distribution d’aide humanitaire y est extrêmement compliquée. Interdite pendant plusieurs mois, elle avait été autorisée le 18 janvier dernier après négociation. Le 8 février, elle a de nouveau été suspendue, avant que cette décision ne soit annulée le 20 février.
Sur la photo de l’UNRWA, les milliers de réfugiés palestiniens coincés dans Yarmouk affluent en direction d’un point de distribution de nourriture situé entre un point de contrôle du pouvoir et l’intérieur du camp, sous la surveillance des snipers du régime.
Dejan Jasnic/UNRWA
150 000 Palestiniens à Yarmouk avant la guerre
Le site Orient XXI raconte l’histoire du camp. Créé en 1954 sous autorité syrienne, Yarmouk abritait 150 000 réfugiés palestiniens avant le début de la guerre en mars 2011, sur 250 000 habitants au total. Jouissant alors d’une forme d’immunité, ils restent en marge du conflit. Le basculement survient en février 2012: le Hamas, la haute autorité palestinienne, décide prendre position en faveur des rebelles de l’Armée syrienne libre.
La prise de Yarmouk devient aussi stratégique que symbolique. Le régime impose un siège à partir de janvier 2013, avec snipers surveillant les rues et contrôles à la sortie et à l’entrée du camp. En juillet, les forces de Bachar al-Assad assoient leur emprise. La circulation est interdite, et le barrage vers Damas est cellé. Une phrase est affichée à l’entrée du camp: « La faim ou la soumission ».
Source : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/yarmouk-le-camp-syrien-ou-les-palestiniens-meurent-de-faim_1496194.html#WV9kE7PoE7wEIcfR.99
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